Pas du tout facile de vivre à Bukavu. Bandits de grand chemin, repris de justice, évadés des prisons, tueurs à gage et autres démobilisés des groupes armés, cohabitent avec des paisibles citoyens sans peur d’être inquiétés et dénoncés.
En dépit des appels incessants de l’autorité compétente pour dénoncer ces hors-la loi, l’on reste bouche-bée.
Personne ne veut prendre le risque de les dénoncer de peur d’être réprimé par ses bourreaux un jour, dit-on. C’est ça Bukavu disent les communs des mortels.
Et pourtant la sécurité est une affaire de tout citoyen qui aime sa patrie.
Quand est-ce que Bukavu se mettra-t-il à l’évidence, reconnaitre la réalité pour y faire face, et tourner le dos à la politique de l’autruche ?
Comment peut-on résolument affronter un fléau aussi monstrueux que l’insécurité dont chacun ne reconnait pas l’évidence sur l’ensemble de la ville, au moment où presque tout le monde est hyper tendu ?
L’ autorité compétente continue d’user de l’expression de son opération “Tujikinge“, protégeons-nous. Une opération qui n’est pas encore intériorisée par la majeure partie de la population bukavienne.
L’ on attend seulement que des paisibles citoyens y laissent leur peau, pour cribler x et y de tous les maux d’Israël; alors que l’on a pas su soi-même faire sa part: dénoncer ceux qui terrorisent la ville.
Exception faite de se ces braves citoyens de la Place Essence Major Vangu qui ne ménagent aucun effort pour mettre à la disposition de l’autorité compétente ceux qui les tuent, pillent et volent.
Qui dit mieux ?
Eugide Abalawi Ndabelnze