Après cette si longue attente qui aura duré plusieurs mois, voici la campagne électorale. Un campagne terne et difficile si l’on considère les maigres moyens que disposent des candidats.
Mais une campagne difficile sous fond de crise qui remet sur la sellette la question du vote électronique, le fichier électoral…
Difficile même avec le recul du temps d’affirmer que les deux premières campagnes électorales ont été principalement marquées par des offres politiques réalistes et des débats de fond sur de vrais sujets. Les images qui reviennent sont celles côté sympathique des candidats promettant à tout va et offrant des présents aux futurs électeurs.
Côté promesse, on a vu, par exemple, des candidats députés nationaux comme provinciaux promettre la construction des ponts, des écoles, des centres de santé… Des engagements qui ne sont pas de la sphère de compétence des parlementaires ! Dans la même veine, nombreux parmi ceux qui se sont posés en “avocats du peuple” ont, une fois à l’Hémicycle privilégié leurs propres intérêts.
Des élus plus prompts à négocier l’acquisition des Jeeps, l’indexation de leurs émoluments ou encore le versement des fameux “invisibles” qu’à plaider la cause de leurs électeurs. Donnant ainsi du relief à la boutade selon laquelle les promesses électorales n’engagent que ceux qui y croient.
Devons-nous désespérer de la campagne qui commence ? Non. A la condition que les Congolais, tels des chats échaudés, se montrent exigeants.
En particulier, qu’ils réalisent enfin qu’élire quelqu’un pour sa “générosité momentanée” ne règle point les problèmes du pays. Que jeter son dévolu sur un bonimenteur sans programme incarné équivaudrait à condamner le pays à faire du sur place et donc, en réalité, à reculer. En attendant l’épilogue couperet le 23 décembre 2018, vivement la campagne électorale.
Ndabelnzéem