Félix Tshisekedi, président de la République démocratique du Congo, a pris la parole ce mardi 4 novembre au Centre national des congrès du Qatar, lors de la cérémonie d’ouverture du deuxième sommet mondial pour le développement social. Cet événement d’envergure, organisé sous l’égide de l’Assemblée générale des Nations-Unies, réunit des dirigeants du monde entier autour d’un objectif commun : bâtir un modèle de développement plus humain, plus juste et plus inclusif.
Dans une intervention à la fois brève et percutante, le Chef de l’État congolais a livré un message fort : le développement social n’a de sens que s’il place la dignité humaine au centre de l’action publique.
« Le développement ne peut être réduit à la croissance économique. Il doit d’abord s’attacher à restaurer la dignité de chaque homme, de chaque femme, de chaque enfant, » a indiqué Félix Tshisekedi.
Le président a rappelé que la RDC a choisi de faire du développement social le cœur de son projet national, avec un cap clair : reconstruire un pays plus juste, plus équitable et plus solidaire.
« Dès le début de mon mandat, j’ai engagé le pays dans une transformation profonde de notre modèle de développement : rompre avec une vision purement extractive et centralisée, pour bâtir une économie tournée vers l’humain, vers la justice sociale, vers l’égalité des chances entre territoires et vers la paix, » a-t-il soutenu.
Cette approche, selon lui, repose sur une conviction : il ne peut y avoir de paix durable sans justice sociale.
Félix Tshisekedi a mis en avant les réformes engagées depuis 2020 dans les secteurs de la santé et de l’éducation. Il a notamment cité la gratuité de l’enseignement primaire, mesure phare de son mandat.
« Plus de cinq millions d’enfants ont pu aller à l’école ou y retourner. Cinq millions d’enfants, ce sont cinq millions de destins qui ne sombreront pas dans l’analphabétisme et l’exclusion, » a-t-il souligné.
Le président a également évoqué la Couverture santé universelle, qui vise à garantir un accès équitable aux soins pour tous les Congolais, en particulier les plus vulnérables.
« Depuis 2023, les soins sont gratuits pour les femmes enceintes, les mères et les nouveau-nés. Donner la vie ne doit plus être un risque financier ni une condamnation à la précarité, » a-t-il fait savoir.
Pour consolider ces avancées, la RDC déploie désormais un programme national d’alimentation scolaire, afin que « plus aucun enfant n’abandonne l’école parce qu’il a faim ».
Organisé trente ans après la première édition tenue à Copenhague, le sommet mondial pour le développement social de Doha ambitionne d’accélérer la lutte contre la pauvreté, de promouvoir le travail décent et de renforcer l’inclusion sociale, dans un monde où les inégalités demeurent criantes.
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