Le regroupement politique des partis au pouvoir en République démocratique du Congo procède à la dissolution de certains partis au sein de la majorité présidentielle (MP). Dès ce mercredi 21 mars, le gouvernement congolais pourrait entamer le processus d’annulation des partis dédoublés.
Plusieurs questions se posent dans les salons politiques quant à la motivation. Est-ce une stratégie de force au sein de la MP pour ne pas perdre un seul de ses alliés ? Serait-ce une contrainte à avoir un nombre limité des partis politiques au pays ? Est-ce une mesure de diminuer les tensions politiques ?
» C’est aussi un signe que le Chef de l’Etat veut en finir avec la décrispation de l’espace politique dans notre pays «, a confié un cadre de la Majorité présidentielle du Sud-Kivu lors d’un entretien avec Jambordc.info ajoutant plus loin qu’ « à l’heure où les élections pointent à l’horizon, il ne sert à rien de maintenir des partis qui ne peuvent gagner, d’eux-mêmes, les scrutins ».
Pour lui, c’est une mesure d’apaisement à l’opposition.
« Certes que les opposants n’en diront autrement. S’il est des partis qui partagent une même dénomination avec l’opposition, ils se verraient contraints de changer ou d’adhérer dans les partis forts (…) de la MP ».
En rappel, sur près de 700 partis politiques au pays, plusieurs ont été dédoublés depuis un couac qui eut lieu au sein de la MP, la veille de la fin du 2e et dernier mandat du président Joseph Kabila en 2016. On retrouve des partis tels que l’ARC, le MSR, l’UNAFEC, l’UNADEF et bien d’autres qui ont conservé la même dénomination, les mêmes insignes à l’opposition qu’à la Majorité présidentielle.
Evariste Murhula