Félix Tshisekedi, Président de la République Démocratique du Congo, a dans son discours du 15 juin, rappelé sur la présence de la 3ème vague du coronavirus dans le pays et a par la même occasion, énumérés une chaine des mesures pouvant bloquer la propagation du virus. Parmi elles, figuraient la prise de température et le port obligatoire des masques à l’entrée des marchés. Malheureusement, cette mesure souffre du non application.
Après la ronde effectuée par jambordc.info ce mardi 22 juin dans plusieurs marché de la ville, le port des cash nez, le lavage de main, la prise de la température sans parler de la distanciation physique, toutes ces mesures restent de slogan auprès des vendeurs ainsi que de leurs clients.
Certaines personnes rencontrées aux marchés estiment que le coronavirus existe dans des pays occidentaux et d’autres provinces comme la capitale, Kinshasa, mais n’existe pas au Sud-Kivu. Ce doute qui persiste sur la présence du virus dans la province pousse plusieurs personnes à négliger les mesures barrières telles que rappelé par le Chef de l’Etat.
” On nous parle de la Troisième vague de coronavirus, mais jusque-là nous n’avons jamais vu ici à Bukavu des personnes atteintes par cette pandémie et donc elle n’existe pas ici chez nous, seules les autorités veulent s’enrichir en imaginant une maladie et en imitant l’Occident voulant nous exterminer par la faim et nous exiger à porter des masques et nous laver à tout moment“, a laissé entendre une commerçantes des poissons salés au marché de Nyawera.
Par contre, une autre poignée des personnes se munissent de leur masque pas pour leur protection mais pour éviter « des problèmes » avec les éléments de l’ordre.
Les masques sont devenues des cash manteau pour certains et des bracelets pour d’autres.
“ Comme le port de masque est obligatoire, je l’ai acheté pour m’éviter des problèmes avec les policiers, c’est pourquoi vous me voyez maintenant avec mon cash-nez dans mon coup et quelques fois je le tiens dans mes mains ou dans ma poche. Je ne vois pas l’importance de me faire souffrir pour rien en portant de masques pour plaire aux autorités qui l’exigent car je ne sais pas encore si coronavirus est une réalité ici à Bukavu“, confie un vendeur du marché de Nguba.
D’autres observateurs par contre pensent que les autorités elles-mêmes ne sont pas des bons exemples dans le strict respect des mesures barrières. Selon eux, les autorités provinciales devraient mettre en place des stratégies pouvant accompagner les décisions prises par le président de la république afin que tout le monde soit protégé. Ce laissez aller qui s’observe dans ce secteur serait occasionnée par le répondant numéro 1 de la province.
« Comme vous le voyez, j’ai un cash nez et peut être que chez moi il y’a un kit de lavage des mains. Mais si la population n’adhère pas dans cette histoire des mesures barrières c’est seulement car les autorités elles-mêmes ne nous mette pas la pression et ne portent pas des masques. Nous congolais sommes habitués aux punitions, si l’Etat s’impose tout le monde va suivre », nous raconte un vendeur des tôles au marché de Kadutu.
Des sources concordantes estiment que les autorités chacune dans ces attributions, devraient multiplier la sensibilisation sur la présence du virus dans la province mais également sur le respect des mesures barrières afin limiter la propagation du virus.
Rappelons que certaines mesures ont été rappelées par le Chef de l’Etat à savoir, la fermeture des discothèques pendant 15 jours, le port obligatoire des masques, le lavage des mains, le couvre-feu de 22h à 5h, l’interdiction des attroupements de plus de 20 personnes.
Rédaction