Jean-Moreau Tubibu défenseur de droits humains réitère sa confiance en la justice internationale par le verdict prononcé en date du 8 Novembre 2019 à l’en contre du chef de milices Bosco Ntaganda à LaHaye.
Pour lui, la justice poursuit sa cour normale et rappelle toute fois que la présence de monsieur Ntaganda aujourd’hui à la CPI est liée au fait qu’au Congo il n’y avait pas de juridiction capable de mener à bon port ce jugement puisque certains membres étaient dans cette affaire complices et alliés.
« La justice internationale poursuit son cours puisque si Ntaganda y est aujourd’hui c’est parce qu’au Congo nous n’avons pas trouvé des juridictions capables de juger monsieur Ntaganda. Pourquoi cela, parce qu’il y a certains membres qui sont parties prenantes, des complices, des alliés. Eh bien ils se sont retrouvés incapables de le juger, et pour éviter des suspicions ils ont laissé à la cour pénale internationale de s’en occuper », déclare Jean-Moreau.
Le jugement sur Bosco Ntaganda est la plus lourde peine qui n’ait jamis été prononcée par la haute juridiction de LaHaye, mais elle est cependant juste n’étant bien évidemment pas une peine de mort.
« La condamnation de Ntaganda est juste puisque sa défense a eu tout le temps d’interjeter l’appel, c’est tout à fait normal surtout que nous savons qu’avec la justice internationale il n’y aura pas de condamnation à mort, et nous en tant que défenseurs des droits nous ne pouvons que nous frotter les mains tant que la cour normale est poursuivie puisque nous ne souhaitons que la justice soit dite et cela tant que le procureur exerce librement puisque c’est là que nous trouvons l’image correcte de la justice et en tant que congolais je me remets à cette justice internationale », conclut-il.
Bosco Ntaganda a été reconnu coupable de dix-huit chefs d’accusations dont principalement l’esclavage sexuel, crime contre l’humanité et crime de guerre, il va purger ainsi une peine de trente ans de réclusion carcerale.
Alpher Kalala