Constat Ndima, gouverneur militaire du Nord-Kivu a été rappelé à Kinshasa quelques jours après la répression sanglante et meurtrière des manifestants de la secte Wazelendo par les forces de l’ordre le mercredi 30 Août dernier. Ce rappel d’urgence intervient après une mission effectuée dans cette ville par 4 ministres dépêchés par le Président de la République.
Cette mesure intervient après audition par la commission interministérielle instituée le 1er septembre 2023 par le Chef de l’Etat.
A l’issue de cette audition, plusieurs mesures ont été prises entre autres la suspension de deux officiers de la police et leur rappel à Kinshasa, mais aussi le rappel d’urgence, du Lieutenant général Constant Ndima, gouverneur militaire de province.
Au chapitre des réactions, l’interfédéral du parti politique Leadership et gouvernance pour le développement (LGD) Nord kivu, Johnson Ishara estime que ces mesures prises ne suffisent pas. Pour lui on devrait aller au delà.
“Ces gens n’étaient pas armés, ces gens étaient toujours connus dans la ville de Goma, ces gens n’ont jamais eu, même dans leurs manifestations aucun cas de dérapage donc ils ne méritaient pas ce sort (…). Je pense qu’il faut aller au delà. Il y a des personnalités qui doivent répondre. Parmi ces personnalités, il y a bien entendu le gouverneur de province qui est un général militaire et qui avait les opérations militaires dans ses attributions, nous avons le responsable de l’Agence nationale de renseignement. A part ça, le maire de la ville qui est policier, le responsable de la DGM, tous ces gens doivent être arrêtés,” dit Johnson Ishara.
Tout en partageant la même pensée, Amos Bisimwa militant du mouvement citoyen OBAPG/ RDC pense qu’il fallait plutôt “des arrestations, et non des consultations en commençant par le commandant de la garde républicain au niveau national”.
Rappelons que deux responsables militaires des Forces armées de la République démocratique du Congo ont été arrêtés et déférés devant la justice après une audition du lundi 04 septembre à Goma dans la province du Nord Kivu. Et déjà ce mardi 5 septembre, ces officiers militaires ont été devant la barre en présence de la délégation ministérielle présente à Goma.
Héritier MUTIMANWA