C’est depuis la semaine antérieure qu’une rumeur circule dans la ville de Bukavu en province du Sud-Kivu, à l’Est de La RDC, que le port des pantalons et des mini-jupes pour les femmes et filles a été interdit par la première dame de la République. Un tapage pourtant faux mais qui produit des effets sur terrain, dans différentes routes de la ville et coins chauds de la ville.
Après le cas d’une fille dont les images circulent sur les réseaux sociaux, qui a été victime de cette fausse rumeur et déshabillé par certains jeunes inciviques et motards, c’est le cas d’une fille étudiante de l’ISDR qui vient d’échapper au même sort au marché Beach Muhanzi, vers la place du l’indépendance. Selon les témoignages récoltés sur place, la fille rescapée, a bénéficié de l’aide de la population pour fuir après avoir perdu son sac à main et son portable.
Une situation que plus d’un observateur de la ville condamnent. Selon eux, cette pratique n’honore pas la femme pourtant bénéficière des privilèges du mois de la femme (mois de mars). Ils pensent que les associations de motards doivent conscientiser ces derniers et demander pardon à toute la population de la ville et aux femmes en particulier.
Il est donc temps que le gouvernement provincial, le ministère du genre, la mairie de Bukavu et les forces de l’ordre puissent s’impliquer dans cette affaire et mettre en œuvre des mesures urgentes pour punir et décourager ces genres des pratiques qui humilient la femme, qui compromettent la dignité humaine et qui sèment la peur dans le chef des plusieurs filles et femmes qui hésitent à se promener librement dans la ville en cas de port des pantalons ou mini-jupes.
Rachel Rugarabura, JRI