L’Hôtel des Postes situé au centre-ville de Bukavu en face de la banque centrale et qui date de l’époque coloniale a été construit pour effectuer le transfert des courriels entre les colons. Le constat fait par jambordc.info ce jeudi 16 novembre 2017 révèle que ce bâtiment perd progressivement sa mission, ce qui occasionne de la confusion dans le chef de plus d’un bukavien quant à son usage actuel.
A l’extérieur de ce bâtiment les photocopieuses sont visibles, une cohabitation avec des épaves des véhicules abandonnées et des containers servant des restaurants de fortune, des secrétariats publics privés sans ignorer la présence des quados et des motards et d’autres activités économiques.
L’intérieur est couvert par des maisons de presse telles que les radios, télévisions, studio photo ainsi que des restaurants, des salons de coiffure, des églises, des universités, des cabinets des Avocats pour ne citer que ceux-là. « Tous Ces services sont en dehors de la mission de l’hôtel des postes » regrettent plus d’un observateur.
Du bénévole ou du lucre ?
Tous les locataires payent mensuellement les frais de loyer, avons-nous appris.
Bien que ces activités s’exercent en violation des missions de la poste, certaines sources proches de la société congolaise des postes et télécommunications affirment que « ceux qui exercent leurs activités dans ce bâtiments payent chaque mois les frais de loyer auprès de cette dernière, mais la destination et l’usage de ces fonds restent ignorés » vue l’état de délabrement de ce bâtiment victime du tremblement de terre en 2009 et d’un incendie survenu plus tard.
L’on constate à nos jours qu’ « aucun entretien n’est envisagé par les responsables de cette société et des autorités politico administratives » censés, pourtant, contribuer à redorer l’image de la ville.
Face à cette situation, l’opinion craint le risque d’incendie et d’autres dangers qui pourraient découler des installations incontrôlées du courant électrique que possède chaque service œuvrant dans ce bâtiment.
Au regard du fonctionnement timide de la société congolaise des postes et télécommunication antenne du Sud-Kivu, vu tous les désordres dans ce bâtiment, « la jeune génération risquerait de ne pas reconnaitre la mission de la postes ».
D’aucuns observateurs avisés estiment que les autorités qui gèrent ce secteur devraient prendre des mesures utiles pour éradiquer cette confusion et redonner ainsi à ce bijou sa valeur datant.
Loni Irenge Joël