Quelques jours après expulsion des sujets chinois arrêtés pour exploitation illégale des minerais dans un carré minier à Walungu, le mouvement citoyen Initiative Simama Grands Lacs, (ISGL), appelle à l’opinion publique et la société civile à la vigilance ainsi qu’à l’apaisement pour ne pas tomber dans des jugements subjectifs basés sur des rumeurs et non sur des faits.
Dans une déclaration faite ce mardi 24 décembre, cette structure citoyenne affirme que la direction générale de migration (DGM) Sud-Kivu a procédé au renvoi de 14 sujets chinois dans leur pays d’origine par » la poste frontalière Ruzizi 1er et en a fait rapport à la hiérarchie, notamment l’autorité provinciale ».
Selon le président national de la fédération des mouvements citoyens Initiative Simama Grands Lacs, Samuel Matabaro, les structures citoyennes et en particulier la population devrait appaiser leurs émotions et faire une étude approfondie de la situation.
Pour lui, le dossier d’exploitation illicite des minerais en province du Sud-Kivu a toujours suscité des débats et des tensions dans le chef des paisibles citoyens, d’où la nécessité aux autorités compétentes de prendre au sérieux cette situation qui gangrène depuis longtemps le secteur minier en province.
Après étude des dossiers de ces exploitants illégaux des minerais, la DGM sur décision de sa hiérarchie a procédé à expulsion immédiate de ces sujets chinois dans leur pays pour des infractions migratoires.
‹‹Quelques jours après, soit le 24 décembre 2024, après constat et étude de leurs dossiers au cas par cas et établissement de leurs infractions migratoires ; sur décision de la haute hiérarchie de ce service, la DGM Sud-Kivu a procédé au renvoi de 14 sujets chinois dans leur pays d’origine par la poste frontière de Ruzizi 1er et en a fait rapport à sa hiérarchie et à l’autorité provinciale du Sud-Kivu,›› rapporte Samuel Matabaro.
Pour rappel, devant la presse locale ce vendredi 20 décembre, le ministre provincial des finances assumant l’intérim de son collègue des mines a présenté 17 sujets chinois arrêtés dans le carré minier de Bubimbi à Walungu avec leurs dépendants congolais et burundais.
De ces 17 chinois, la cellule de communication du gouvernorat confirme la libération de 14, rapatriés chez eux et 3 autres restent détenus à la DGM.
A la veille de la fête de nativité, le gouverneur Jean-Jacques Purusi a annoncé avoir appris le relâchement de 14 chinois sans être informé au préalable. Cette annonce a suscité des réactions au sein de l’opinion publique qui ne comprend rien de cette question.
Gabriel ACIRUSHOKOLIRE