La Prunelle RDC asbl forme depuis ce lundi 20 octobre dans la ville de Bukavu (Sud-Kivu), une vingtaine de journalistes, sur la prévention des discours de haine et la lutte contre la désinformation. Ces assises de deux jours, soit du lundi au mardi, se tiennent dans le cadre de la célébration de la Journée internationale pour la résolution des conflits.
L’activité réunit une vingtaine de jeunes journalistes et activistes engagés pour la paix, la vérité et la cohésion sociale dans un contexte particulier marqué par la persistance de la violence armée à l’Est de la République démocratique du Congo, et au Sud-Kivu en particulier.
Dans cette région, les journalistes font face à un certain nombre de défis. Il s’agit notamment de la désinformation, la censure, la peur, ainsi que la propagande. Dans ce cadre, La Prunelle RDC avec ses partenaires, a initié ces assises pour renforcer leurs capacités afin de faire entendre des voix porteuses de vérité et d’espoir.
« Notre organisation œuvre pour une presse libre, inclusive et responsable au service de la jeunesse, la paix, la justice sociale, la bonne gouvernance et la protection des droits humains. Nous croyons qu’une autre narration du Congo c’est possible, une narration portée par de jeunes, de femmes, des acteurs engagés qui refusent la haine, le stéréotype et la peur et qui choisissent au contraire de parler d’espoir, de résilience et de vivre-ensemble. Cet atelier s’inscrit dans cette vision,» a déclaré Claudine Kitumaini, directrice de La Prunelle RDC.
Au cour de cette formation, les participants vont apprendre, échanger, expérimenter mais surtout réfléchir à la responsabilité de leur voix dans un contexte où chaque publication, image, mot peut influencer la perception de la réalité.
« À travers cette formation nous allons vous outiller pour identifier et prévenir les discours de haine, donner les techniques de communication pour la paix et la cohésion sociale, vous aider à comprendre et à déjouer les mécanismes de la désinformation, vous familiariser avec les outils de vérification des faits et renforcer la culture de la responsabilité de la production médiatique,» a souligné Claudine Kitumaini.
Josué Musole , journaliste facilitateur dans ces assises, a insisté sur le rôle des médias dans la prévention de la haine et la construction du vivre-ensemble.
« Les journalistes doivent améliorer leur manière de traiter l’information pour aider les communautés à vivre ensemble,»a-t-il indiqué.
Soulignons que les travaux s’articulent autour de présentations interactives, d’analyses de discours médiatiques, de simulations pratiques et de productions collectives. Pendant les deux journées, les thématiques prévues concernent la prévention des discours de haine et la communication de paix ainsi que l’analyse de la désinformation en contexte de guerre. L’activité se tient sous l’appui de la Fondation roi Baudouin à travers le fonds Kris Berwous.
Christine Mwinja


