Malgré le contexte actuel de la guerre et les efforts des autorités en place, à Bukavu (Sud-Kivu) pour réguler le petit commerce, les marchés communément appelés «pirates» continuent de proliférer les longs de routes principales. Un. Constat de notre rédaction ce vendredi 2 mai.
Il ressort de ce constat que ces marchés pirates souvent situés aux abords des marchés officiels ou dans des lieux stratégiques comme les ronds-points, sont devenus un refuge pour une population urbaine en quête de survie économique.
Selon certaines vendeuses, dans ces marchés, elles trouvent une opportunité de substance.
Cependant, leur présence pose un certain nombre de défis majeurs. Il s’agit de l’encombrement des voies publiques, l’insalubrité, et les accidents routiers. Ce qui est souvent à la base des tension avec les autorités locales.
Depuis la nomination des nouvelles autorités urbaines par le mouvement politico-militaire AFC-M23, la commune de Kadutu a mis une brigade d’assainissement en place pour gérer cette question.
A la place de l’indépendance par exemple, souvent envahie par ces vendeurs et vendeurs est ces derniers jours dégagée. A notre passage sur place, des agents habillés en gilets verts avec mention «Brigade d’assainissement» font chasse à l’homme.
Ces vendeurs sont orientés dans un marché dit de «Liberté» créé dans l’enceinte de la Société nationale de chemin du fer du Congo (SNCC). Les récalcitrants sont pourchassés toute la journée.
Malgré ça, certaines vendeuses résistent et réapparaissent en suivant le mouvement de ces agents. L’une d’elles, indique que cette période de crise sécuritaire, ce marché permet la régulation de leur survie économique.
Cette situation met en lumière la complicité de la régulation des marchés pirates à Bukavu, une ville à forte démographie aujourd’hui.
Il est donc important que les autorités agissent autrement, en mettant des mécanismes propices pour en finir définitivement.
Juvénal MUTAKATO