Les déplacés de guerre peinent à s’approvisionner en eau potable dans plusieurs villages et groupements du territoire de Kalehe. Pour cause, plusieurs sources d’eau de la place ne sont pas aménagées pour desservir des milliers de déplacés qui ont fui leurs habitations et qui vivent dans cette partie de la province du Sud-Kivu.
La situation s’observe particulièrement dans les villages de Chirimiro, Murangu, Mushunguti en groupement de Mubuku. Les déplacés font une marche à pied de plus de 5 à 7 kilomètres pour trouver de l’eau potable.
Les femmes, les jeunes filles et les enfants sont obligés de se réveiller très tôt matin à la recherche de cette denrée alimentaire vitale.
Hormis la contamination des maladies d’origine hydrique, ces déplacés qui puisent de l’eau en parcourant de longue distance sont également exposés aux cas de violences sexuelles notamment chez les femmes et jeunes filles ainsi qu’à des risques de perdre la vie en cette période d’incertitude sécuritaire dans la zone
Freddy Balume qui s’est confié à nous, mercredi 30 avril, indique que, les populations locales ainsi que les déplacés des villages cités ci-dessus, consomment l’eau souillée.
« Ces déplacés et même les familles locales sont exposées à des maladies d’origine hydrique. Ils font 4 à 5 kilomètres avant de se provisionner en eau. L’eau qu’ils utilisent est souillée. Nous craignons pour leur santé, et à des cas de violences sexuelles, surtout chez les filles et femmes qui parcourent une longue distance avant de trouver l’eau,» a fait savoir Freddy Balume.
Il plaide pour une intervention humanitaire pour limiter la propagation des maladies contagieuses et infectieuses pendant cette période de crise humanitaire.
Précisons que plusieurs sources d’eau existantes dans la zone ont été endommagées pendant différents affrontements signalés ces derniers temps à Kalehe
Véronique BYAMUNGU et Elvine Ciza (stagiaires)