A l’occasion de la célébration de la journée mondiale de la liberté de la presse ce 3 mai 2025, l’organisation Journalistes pour la promotion de la démocratie et des droits humains (JPDDH) dresse un tableau sombre de la situation dans la partie Est de la République démocratique du Congo (RDC). Dans un communiqué de presse signé en cette occasion, JPDDH constate avec regret que malgré les avancées législatives notamment la tenue des États généraux de la presse en 2022 et l’adoption de l’ordonnance-loi n°23/009 du 13 mars 2023, les conditions de travaille des journalistes demeure fragile particulièrement dans l’Est du pays.
Dans cette région marquée par l’instabilité sécuritaire, cette organisation des droits humains indique que les professionnels des médias continuent de subir des pressions, des menaces et actes d’intimidation, souvent dans un climat d’impunité.
Les tentatives de museler la presse se multiplient, et les journalistes sont régulièrement contraints de se conformer à des lignes éditoriales imposées, au détriment de leur indépendance.
A titre d’exemple lit-on dans le communiqué, JPDDH note que le mois dernier, à Bukavu, un journaliste d’un média en ligne a été porté disparu après avoir reçu des menaces anonymes. Ce cas, parmi tant d’autres enregistrés dans les provinces du Sud et Nord-Kivu, illustre les risques croissants auxquels sont confrontés ceux qui exercent ce métier essentiel.
Tout en condamnant fermement ces violations, JPDDH rappelle que la liberté de la presse est garantie par la Constitution de la RDC.
« Empêcher les journalistes de faire leur travail constitue une atteinte grave non seulement à leur intégrité, mais aussi au droit fondamental de la population à une information libre et accessible,» souligne JPDDH.
A l’occasion de cette journée, JPDDH dresse les recommandations suivantes :
-Assurer la restauration de l’État de droit dans toutes les provinces;
-Reconnaître que la critique des actions gouvernementales est une composante essentielle de la démocratie, et non une menace à l’intérêt national;
-Poursuivre et sanctionner, conformément à la loi, les auteurs de menaces, d’agression ou de détentions arbitraires visant les journalistes.
Pour rappel, chaque année, le 3 Mai est célébrée à travers le monde, la journée mondiale de la liberté de la presse. Cette journée rappelle l’importance fondamentale d’une presse libre, indépendante et pluraliste pour le bon fonctionnement de toute démocratie.
Juvénal MUTAKATO