Les agents du cabinet du gouverneur, des ministères provinciaux et services publics attachés du Sud-Kivu durcissent leur grève. Ils ont passé la nuit de mercredi à ce jeudi 10 aout à l’Assemblée provinciale pour réclamer le paiement de leurs arriérés.
Ils refusent de faire mouvement aller-retour. C’est leur geste pour réveiller les autorités sur leur condition de vie sans salaires de depuis 10 mois.
Bony Bahimuzi de la division provinciale de l’intérieur s’étonne de voir leur cas en train de se pérenniser et pourtant, loin des considérations politiciennes, leur mouvement est pacifique.
« Nous sommes quelques centaines. Le vrai problème est que nous sommes partis par les voies les plus pacifiques possibles. Nous avons optés d’élire domicile ici à l’Assemblée. Aller et retourner ici nous fatigue », regrette-t-il.
Les grévistes se plaignent de leur condition existentielle qui ne cesse de se détériorer. Ils ont préférés passer leur nuit à l’hémicycle car ils ne savent à quel saint se vouer.
« Certains parmi- nous sont en train de dormir dans des églises. Par manque des frais de loyer, d’autres rentrent chez leurs parents. Ils deviennent encore comme des petits enfants et pourtant, pères et mères de familles. Nous sommes clochardisés par cette situation », poursuit-il.
Pour ces agents, il est curieux de les voir prendre le devant pour aboutir à une rencontre avec les autorités afin de trouver une solution durable.
Madame Chekanabo, agent au gouvernorat précise que, passer nuit à l’hémicycle pourra amener les autorités à se poser des questions sérieuses sur leur cas.
Cet avant-midi, il nous a été impossible de joindre le président de l’Organe délibérant du Sud-Kivu pour une réaction. Néanmoins, une réunion serait prévue ce jeudi 10 aout avec les autorités locales pour une probable solution.
Blaise Balezi