Le Conseil urbain de la jeunesse de Bukavu alerte les autorités provinciales et nationales sur la détérioration de la situation sécuritaire et socio-économique dans la ville et la province du Sud-Kivu. Cette structure des jeunes s’exprime dans une lettre ouverte adressée, samedi à ces autorités et notables de la province.
Les jeunes signataires de cette lettre dénoncent le silence des institutions face à l’occupation prolongée de Bukavu par les rebelles de l’Alliance Fleuve Congo (AFC/M23, soutenus par le Rwanda, et appellent à une prise de conscience patriotique.
La lettre souligne les conséquences dramatiques de cette occupation; ces jeunes citent notamment, les pillages, les violences, la fermeture des banques, et le non-paiement des salaires depuis cinq mois, plongeant la population dans une précarité extrême.
« Le mal est profond, ce qui nous a pousser beaucoup plus à des interrogations par rapport à la situation socio-économique, socio-sécuritaire que nous sommes en train de traverser actuellement dans la ville de Bukavu avec la détresse mais également l’incertitude. Nous sommes directement adressé à nos élus, aux notables de la province du Sud-Kivu, aux membres du gouvernement national et provincial ; cela pour savoir s’ils sont réellement au courant de la situation au quelle leurs électeurs ou soit la jeunesse est en train de traverser, » a affirmé Innocent Majaliwa, vice-président du Conseil urbain de la jeunesse, en charge de l’administration.
Le Conseil urbain des jeunes de Bukavu exhorte à cet effet les notables du Sud-Kivu à agir immédiatement pour restaurer la sécurité et la dignité des habitants.
Cette initiative s’inscrit dans un contexte où la société civile multiplie les appels à l’action face à l’escalade de l’insécurité et à l’inaction des autorités.
Gabriel ACIRUSHOKOLIRE