Bukavu : la guerre du M23 fait exploser le panier de la ménagère

L’occupation de la ville de Goma (Nord-Kivu) par les rebelles du M23 avec ses supplétifs rwandais, a des répercussions sur la vie socio-économiques des habitants de la ville de Bukavu (Sud-Kivu). Ce jeudi 6 février, les produits alimentaires ont majoritairement haussé de prix sur le marché, selon un constat fait par la rédaction de Jambo.

Hormis la psychose et la paralysie de certaines activités économiques à Bukavu, la ville accueille depuis quelques jours des déplacés en provenance de Kalehe et Goma fuyant l’avancée de l’ennemi.

ETJ, Ecole Technique des Journalistes pour la formation des journalistes

L’impact de cette guerre est aussi économique; Bukavu dépend pour la plupart des produits vivriers en provenance de Goma, Kalehe et Idjwi.

A ce jour, dans certains marchés de la ville, le prix de plusieurs produits a été modifié. C’est le cas pour une mesurette de haricot qui est passée de 2000 à 5000 francs congolais, soit une augmentation d’environ un dollar américain. Il en est de même pour un sac de braises qui s’achetait entre 75.000 à 100.000 francs congolais revient maintenant à 120.000 francs, un sac de 25 kgs de farine de maïs qui coûtait auparavant 23 000 et 25 000fc se négocie désormais à 35 000fc, même chose pour un sac de 100 kgs de pomme de terre qui se vendait à 80 dollars américains se négocie actuellement à 125 USD.

ETJ, Ecole Technique des Journalistes pour la formation des journalistes

Cette hausse s’observe également pour les produits locaux, normalement l’huile de palme, la farine de manioc.
Certaines vendeuses interrogées attribuent cette augmentation de prix à l’escalade de la violence entre les FARDC et la rébellion du M23-AFC soutenue par l’armée rwandaise, dans la ville de Goma et une partie du territoire de Kalehe, de zones qui alimentaient Bukavu en produits divers.

Selon ces dernières, la suspension de la navigation sur le lac Kivu a aussi accentué la situation, « même les produits en provenance d’Idjwi n’arrivent plus, ce qui fait que tout devient cher,»

Elles demandent aux autorités compétentes de tout faire pour mettre fin à cette guerre à l’Est de la République démocratique du Congo.

Elvine Ciza et Véronique Byamungu (stagiaires)

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