L’Initiative Simama Grands-Lacs (ISGL-RDC) exige des éclaircissements sur la taxe sur éclairage public payée par les contribuables dans la ville de Bukavu. Dans une correspondance adressée au directeur régional de la Société nationale d’électricité (SNEL), parvenue à notre rédaction, cette organisation parle d’une redevabilité de 10 ans de collecte de cette taxe qui doit être justifiée.
A en croire les signataires de cette correspondance, depuis plusieurs années, les abonnés de la SNEL payent régulièrement 1% à chaque facture et achat de l’énergie électrique. Pourtant, disent-ils, la ville de Bukavu compte actuellement plus d’un million d’habitants et dont grande majorité serait des abonnés de la SNEL.
Cette organisation qui œuvre dans la promotion de la bonne gouvernance, indique que la Mairie de Bukavu et la SNEL, tous deux jouent au malin, pendant que les acteurs de la société civile guettent et continuent de revendiquer des éclaircissements.
Se confiant à notre micro ce jeudi 24 octobre, le Chef des travaux, Samuel Matabaro, président national de la fédération des mouvements citoyens ISGL-RDC indique qu’à ce jour, les communes, quartiers et avenues de la ville de Bukavu demeurent dans le noir, avec toutes les conséquences liées à l’insécurité.
« Malheureusement, malgré le paiement de cette taxe par la population de Bukavu, les communes, les quartiers et les avenues demeurent dans le noir. Et cette situation de manque de l’éclairage entraîne plusieurs cas d’insécurité récurrente, la criminalité urbaine qui est en hausse mais également des cas de viols et vols. Et pourtant sur chaque achat du courant électrique ou chaque paiement d’une facture, une somme équivalente à 1% est directement retenue par la SNEL, et par la suite, cette somme là, elle est censée être versée à la Mairie pour une gestion transparente liée à une obligation de redevabilité aux administrés, » a dit le C.T Samuel Matabaro joint par la rédaction centrale.
Signalons que cette taxe sur éclairage public a été instauré depuis janvier 2014. 10 après, ni la SNEL ou encore la Mairie, aucune entre les deux n’a justifié la destination du montant prélevé à chaque facture envoyée chaque mois.
La Fédération des mouvements citoyens en RDC ouvre la voie pour revendiquer la redevabilité de cette taxe en annonçant des actions citoyennes dans la ville de Bukavu.
Cette structure dit avoir saisi en premier lieu les députés nationaux et provinciaux d’exercer un contrôle parlementaire pour aider les contribuables à comprendre là où ça bloque. Également à l’exécutif provincial et national d’attacher une attention particulière à cette question qui sera un soulagement à cette population déçue, renchérit notre source.
Juvénal MUTAKATO