Bukavu: Enfants de la rue: « En cas de problème, même les innocents sont arrêté »

Les enfants de la rue appelés communément « maibobo, shegge, … » subissent des harcèlements de force publique.

Ils sont souvent arrêtes par la police lorsque des délits sont commis dans les endroits où elle sait qu’ils fréquentent ou se rassemblent.

ETJ, Ecole Technique des Journalistes pour la formation des journalistes

La police les tiens souvent comme des responsables collectivement de certains faits pensant qu’ils sont tous de complices.

Lors des enquêtes que fait la police, ces enfants sont gravement maltraitées. Ils sont tabassés pour leur arracher des informations à propos d’un délit.

ETJ, Ecole Technique des Journalistes pour la formation des journalistes

«Je me rappelle quand un client dans une de boite de nuit ici chez Muhanzi avait perdu son sac. Tous les enfants de la rue qui travaillent dans cette boite comme des nettoyeurs, des garçons de course,… étaient victimes. Et même les petits de vendeurs de sachets. Ceux qui ont eu la chance ont fuient, les autres qui sont restes, plus de dix enfants étaient conduit à la police. Lors des interrogations, ces enfants ont été abattus à coup de poing, de bâtons, des ceintures,… j’ai eu peur et pitié de ces enfants malgré leurs fautes… », a dit Adolphe Biringanine, rencontré au marché de chez Muhanzi à Bukavu.

Même les innocents, dont leur crime est seulement celui d’être sans abris, sont souvent arrêtés et placés en détention dans des cachots insalubres et parfois même surpeuplés des malfaiteurs adultes qui continuent à maltraiter ces enfants. Ils reçoivent peu ou pas la nourriture et même de soins médicaux.

Nombreux d’entre eux, sont souvent acheminés dans la prison centrale par manque de suivi de leur dossier.

« J’ai été arrêté l’année passée parce que je me suis battu avec une dame qui m’as injurié. Je tentais toucher dans son sac a main mais elle m’a attrapé… je ne savais pas qu’elle était escortée… dans le cachot, j’ai rencontré un petit garçon que je connaissais très bien… il était déjà la femme de deux hommes qui était aussi dans ce cachot. Heureusement il a été libéré avant que je ne sois conduit au parquet… », témoigne Zatara, un garçon qui fait toujours sa vie au marché de Muhanzi depuis qu’il a 8 ans.

Rappelons qu’il y a plus d’une dizaine de mineurs détenus dans la prison de Kabare dans des conditions inhumaines.

Un mois ne passe sans qu’on enregistre un cas de décès ou d’une grave maladie dans cette maison de détention.

Rachel Rugarabura

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.