Les enfants accusés de sorcellerie victimes de la maltraitance

Au cours de ce reportage, nous avons découvert que la plus part de ces enfants sont les orphelins et qui sont pris en charge par les membres de la famille étendue.

Les autres sont issues de familles séparées ou le père et la mère s’étaient remariés et ne sont pas acceptés et aimés par le nouveau conjoint ou la nouvelle conjointe du père ou de la mère.

Ces enfants, faisant objet d’accusation, sont chassés de chez eux, d’autres se sont enfui pour échapper à la violence insupportable qu’ils subissent.

Ils sont souvent accusés lorsqu’une maladie ou un décès survient dans leurs familles. Ils sont suspectés d’être à la base de certains faits mystérieux qui arrivent dans leurs familles.
«  Je vivais toujours chez ma grand-mère depuis que je suis bébé. Ma maman a été agressée par un soldat que je ne connais même pas parce qu’elle est morte avant qu’elle ne me montre mon papa… vu notre condition de vie, moi et ma grand-mère étions toujours appelés sorciers jusqu’au jour où nous avons été chasses du quartier… nous sommes parti a Ciriri ou l’une des amis de maman nous a donné une petite maison… après deux ans, ma grand-mère est morte… suis devenu un élément nuisible envers tout le monde… j’avais pas d’autres refuge que dans la rue ou je me sens un peu libre malgré les difficultés…» Mambo Kapela, un garçon de 17 ans, rencontré à la place de l’indépendance au parking de Kadutu.
Les églises de réveilles contribuent aussi à la victimisation de ces enfants. Ils sont maltraites par des pasteurs et prophètes au sein de ces églises.

Dans le pires de cas, ces enfants sont fouettes et les autres les administrent des purgatifs enfin de les contraindre ces enfants à avouer. Des fois ils sont soumis au gêne, ils ne mangent pas pour arriver à la purification.

« Nous avons fait plus d’une semaine dans une église à Lubumbashi. De fois le pasteur nous fouettait et quand on criait on disait que c’étaient de mauvais esprits qui nous quittaient… j’ai échappé à d’autres séances, grâce à une maman qui m’a dit de venir travailler ici à Bukavu chez sa petite sœur. Ça n’a pas marché là aussi, j’ai été chasse… »
Le nombre croissant d’enfants de la rue et la multiplication des accusations de la sorcellerie sont en étroite corrélation avec les troubles de guerres dans notre république. La propagation de VIH/SIDA élève aussi le nombre de ces enfants dit sorcier.
Rachel Rugarabura.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.