Dans la matinée de ce vendredi, une vingtaine de maisons érigées à l’entrée du Camp militaire Saio sur l’avenue cercles Hippiques ont été démolies par l’auditorat militaire de Bukavu.
Certains habitants dont les maisons ont été touchées fustigent cette décision estimant que la mairie devait interdire les constructions au lieu de détruire ce qui a été bâti.
« Nous sommes désolés de cette façon d’agir. Au lieu que la mairie interdise la construction, elle observe simplement. Quand on achève, c’est alors qu’elle s’approche pour démolir. Comment allons-nous gérer cette situation ? », s’est indignée une victime.
D’autres estiment que la population ne peut se permettre d’ériger des maisons sur le sol de l’Etat sans l’aval des autorités.
« C’est anormal que la population se permette de construire sur un domaine de l’Etat à l’insu des autorités. Ce sont eux qui vendent les parcelles aux habitants puis quand ça ne marche plus, ils ordonnent la démolition (…) », a fustigé, Jean-Paul Kakudja, habitant.
L’opinion s’interroge sur le sort des constructions qui se font dans le cimetière de la Ruzizi où, actuellement, il est difficile de distinguer la tombe de la table dans certaines maisons.
Dans un communiqué diffusé à la radio publique, le conseil urbain de sécurité a promis de démolir toutes les maisons construites dans ces cimetières.
Jean-Marie Mulume