La ville de Bukavu, jadis appelée la « belle », devient progressivement une « porcherie ». Ces propos de désolations sont ceux des usagers des routes qui se disent déçus de la dégradation avancée aux yeux des gouvernants qu’ils accusent de manque de volonté de réhabiliter les routes d’intérêt public.
Pour certains habitants, Bukavu n’est plus dans les critères d’une ville « digne de cette dénomination » quand il faut se déplacer sous la pluie ou après qu’il ait plu. Un peu partout, ce sont des eaux stagnantes qui envahissent la chaussée et qui, parfois, débordent jusqu’à l’intérieur des magasins au bord de la route.
« Ceci est insupportable. Ce n’est pas normal qu’une province aussi riche que la notre manque d’investissements à ce point. Voyez-vous, nous avons du mal à traverser de l’autre côté car, c’est un lac qui s’est créé ici », déclare un étudiant rencontré à Nyawera le matin de ce mercredi 11 avril, juste après la pluie.
Du côté des conducteurs des engins roulants, c’est un regret.
« Prenez bien les photos. Il faut que les autorités voient très bien les images. Pourquoi sont-elles si insouciantes ? Si Nyawera la situation est anormale jusqu’à ce niveau, qu’en sera-t-il pour la route qui mène vers l’hôpital général ? Ce sera pire certainement ! C’est honteux », déplore une femme conduisant sa voiture en direction de l’hôpital général de référence de Bukavu.
Plusieurs tronçons routiers de Bukavu sont en état de délabrement très avancé. Cette situation affecte la population qui intervient dans différents domaines avec des conséquences y afférentes.
C’est le cas de la commune d’Ibanda où le tronçon Nyawera-Nguba n’est pas le seul concerné par la situation. La route Nyawera cimétière Ruzizi est le plus touché à tel enseigne qu’il est difficile « voire impossible » pour le véhicule d’atteindre le cimetière lors de l’enterrement.
La route place de l’indépendance-Bagira n’étant pas à oublier sur la liste.
Materne Nsiku