Alors que le peuple congolais attendait une précision sur sa non-représentation à la présidentielle prochaine, dans son speech devant le parlement, Joseph Kabila n’y a fait allusion. L’Union pour la nation congolaise (UNC), un parti de l’opposition politique, n’entrevoit que des actions d’envergure pour contrecarrer la candidature de Kabila pour un 3e mandat lui interdit par la constitution de la République démocratique du Congo.
« Tout ce qu’on a entendu ça ne rassure pas le peuple congolais. A une semaine du dépôt des candidatures, le Chef de l’Etat devrait nous dire clairement qu’il ne sera pas candidat. Qu’il ne va pas briguer un troisième mandat. C’était ça, si le peuple congolais a pris le soin de suivre son discours, c’était vraiment ça l’objet de l’accompagnement de ce discours. Mais malheureusement, nous avons constaté qui le chef de l’Etat est loin de ça », a regretté le président de la Ligue des jeunes au sein de l’UNC dans la province du Sud-Kivu, Kake Bulindi interrogé par JAMBORDC.INFO, quelques heures après le discours du chef de l’Etat à la nation.
Il rassure que l’UNC n’hésitera pas à recourir à des actions contraignant le président Kabila à céder conformément à la constitution.
« …la crainte reste permanente et, certes, il y aura des actions de l’opposition et des autres partis qui vont suivre pour faire pression au Chef de l’Etat enfin qu’il reconnaisse qu’il a fini son mandat et qu’il devrait céder à quelqu’un d’autre, selon la constitution », prévient l’opposant qui appelle d’autres partis à se préparer pour constituer une barrière contre Kabila.
S’adressant à la nation jeudi 19 juillet, le Chef de l’Etat congolais a promis que la constitution sera respectée, sans faire allusion à la question qui embarrasse plusieurs acteurs politiques et sociaux, « le choix de son dauphin ».
Gisèle Banywesize