1er août à Bukavu : les morts en Insécurité au cimetière de la Ruzizi

L’ on célèbre ce mercredi 01 août 2018, une journée fériée et chômée  en mémoire de Congolais disparus sur toute l’étendue de la République démocratique du Congo et la fête des parents congolais. 

La matinée de cette journée, rappelons-le, est réservée pour rendre hommage et se souvenir de parents et  compatriotes disparus, alors que l’après-midi de cette journée est dédiée aux parents.

Devenue une tradition, l’historique de cette double  fête remonte d’il y a presque  quarante  ans lorsque pour de raisons idéologiques liées à sa vision politique du  recours à l’authenticité,  le président Mobutu avait décidé de remplacer la fête chrétienne de l’assomption par celle-ci.

 Le respect aux morts foulé aux pieds

Quant au premier aspect de la fête, c’est l’unique journée où les proches parents peuvent dignement entretenir les sépultures et s’occuper de leurs derniers lieux de repos.

Malheureusement, la journée de ce jeudi s’annonce amère et déprimante  pour beaucoup de familles qui ont de la peine à retrouver la dernière demeure d’un fils, une fille, une mère, grand-mère, grand père  ou un père au cimetière de la Ruzizi.

Cette mésaventure est  essentiellement due au désordre et au braconnage foncier qui règne en maitre dans ce secteur tant dans la ville de Bukavu que dans les grandes agglomérations du pays.

Ce qui frise, pour beaucoup d’observateurs, un manque criant  de  respect aux morts et à une culture mercantiliste qui tend à la  banalisation.

Surtout à Bukavu où le phénomène est d’actualité, sans  attendre un délai légal de désaffection, les cimetières sont distribués à tour de bras et lotis sans que personne (autorité, société civile, médias et autres acteurs)  ne lève  le  petit doigt pour protester.

On assiste ainsi dans une sorte  d’apathie générale de voir plusieurs ossements humains  être exhumés et jetés partout.

Et il n’est pas rare, sans mesures d’hygiène et sanitaires appropriées,  au détour de ces cimetières devenus lieux d’habitation   de croiser des ossements humain.

Parfois sans titre de propriété pour la plupart de cas, de   gens construisent de maisons d’habitations sans cœur.

D’autres cimetières  servent également de repère de  tous les marginaux qui squattent les lieux.

Parents aux abois

S’agissant de la fête de parents, on se demande s’il en reste encore quelque chose.

Dans la mesure où,  clochardisés et sans moyen, les parents sont devenus la risée de la société. Car, incapable d’assurer leur mission.

Ainsi, si la fête de l’indépendance du 30 juin a été fêtée dans la méditation qu’en sera-t-il pour de parents démunis ?

Il faut simplement espérer que les parents qui s’apprêtent à renvoyer leurs enfants à l’école aient suffisamment de quoi  préparer la rentrée scolaire qui s’annonce chaque année un moment de fortes angoisses.

Sur base de motifs inventés de toutes pièces, beaucoup de parents vont simplement déserter leur maisons afin d’éviter la forte demande sociale de leur enfants.

Ndabelnzéem

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