L’organisation Médecin sans frontières (MSF) appelle une fois de plus toutes les parties belligérantes à Walikale dans le Nord-Kivu, à respecter et à protéger les civils, les structures médicales et le personnel de santé ainsi que de faciliter l’acheminement de l’approvisionnement médical dans la région. Ce nouveau message de MSF est lancé après l’escalade de la violence entre les FARDC et la coalition AFC-M23 ainsi que leurs alliés respectifs, dans l’Est de la RDC et ayant atteint le centre de Walikale le 19 mars dernier.
Dans un rapport publié ce mercredi 2 avril sur ses plate-formes numériques, MSF indique que la situation a continué de se détériorer.
La violence a gravement affecté l’accès aux soins de santé, soulignant que 80% de la population a fui la ville en entendant les tirs d’artillerie et en craignant les hostilités. Outre, plus de 700 personnes déplacées se sont réfugiées à l’hôpital général de Walikale, ce qui accroît la pression sur des ressources médicales déjà limitées, explique MSF.
Suite à la situation, cette organisation humanitaire fait savoir que ses équipes suspendent leurs activités médicales lorsque les combats éclatent, insistant sur la sécurité de son personnel et des patients.
Craignant l’aggravation de la violence, la responsable des programmes de MSF Nord-Kivu, précise que d’ici deux semaines, leurs équipes sur le terrain commenceront à faire face à des pénuries de médicaments essentiels, ce qui compliquera encore leur capacité à fournir une assistante médicale urgente, s’inquiète MSF.
« Nos équipes doivent suspendre leurs activités médicales lorsque des combats éclatent et ne peuvent pas se déplacer en toute sécurité. La sécurité de notre personnel et de nos patients est notre priorité absolue,» a déclaré la responsable des programmes de MSF au Nord-Kivu.
Et de poursuivre:
«D’ici deux semaines, nos équipes sur le terrain de médicaments essentiels, ce qui compliquera encore leur capacité à fournir une assistante médicale urgente,».
MSF s’inquiète des défis logistiques qui restent critiques. Sans routes ou voies aériennes viables pour faciliter le transport des fournitures et du personnel. L’organisation rappelle que sa dernière livraison aérienne est arrivée le 17 janvier.
L’aéroport n’étant toujours pas opérationnel, l’acheminement de l’aide humanitaire est un défi, insiste MSF.
Rédaction