Les derniers affrontements entre les Forces loyalistes de la Rdc et la coalition des groupes armés locaux RM KOKODIKOKO et NDARUMANGA, ont causés d’énormes préjudices aux populations innocentes.
Ces affrontements qui se sont déroulés les 16, 17, 18 Avril 2018 et le 15 Mai 2018, ont eu comme épicentre la zone de santé de Mulungu en groupement de Bamuguba sud dans la chefferie de Bakisi.
Au total onze villages ont été durement touchés notamment MOOTO, BULUMBU, CHELAMAZI, NGELINGELI, KWAMOTOKO, KEBA, WAMELI, MAPIMO, KAMUNGINI, NSANGI et PARKING.
Au lendemains de ces affrontements, le Réseau des Victimes de l’Insécurité au Congo. REVI, a documenté plusieurs cas d’abus des droits de l’homme.
Il s’agit de 73 femmes et enfants violés, 69 cas d’hommes torturés,
7 cas de recrutement des enfants dans les groupes armés des RM KOKODIKOKO et NDARUMANGA et 2 enfants tués.
À cela s’ajoutent, sans être exhaustif, des incendies des maisons, pillage systématique des biens, le déplacement massif de la population, l’enlèvement, la fermeture des écoles.
Dans un communiqué de presse publié le vendredi 17 août 2018, le Réseau des Victimes d’insécurité au Congo, est très préoccupé par cette situation qui tend à devenir normale à Shabunda.
Cette organisation des droits humains indique que malgré ses efforts et ceux de quelques organisations d’accompagner certains vulnérables de ses affrontements et si possible d’apporter des réponses aux violations susmentionnées, les victimes ne sont pas encore remis dans leurs droits.
« Leurs bourreaux courent toujours et le Gouvernement Congolais reste insensible », note REVI dans ce communiqué de presse.
Il en appelle au gouvernement tant national que Provincial de sécuriser toute l’étendue de la République, en particulier le territoire de SHABUNDA.
Remettre aussi les victimes de ces violations dans leurs droits en poursuivant les bourreaux et surtout en mettant fin à l’existence de ces différents groupes armés qui sèment la désolation dans le territoire de Shabunda.
REVI en appelle également aux gouvernants de renforcer les capacités des éléments des FARDC ainsi que de la PNC qui sont basés dans cette zone pour qu’ils fassent leur travail professionnellement et avec patriotisme au lieu de se livrer à la tracasserie de la population.
Il plaide pour le renforcement des structures de prise en charge de victimes et la réhabilitation de la route SHABUNDA en passant par KIGULUBE afin de diminuer les risques et difficultés liés au mauvais état de la route.
Aux Organisations de la Société civile, de multiplier les sensibilisations, les séances de plaidoyer et autres actions pouvant contribuer à l’éradication de l’insécurité dans le territoire de Shabunda
Aux Organisations Internationales, qui sont les bienvenues à SHABUNDA, de venir en aide aux victimes par un appui socio-économique efficace afin d’améliorer tant soit peu la vie sociale des victimes. Car ces dernières ont souhaité être assistées socialement, psychologiquement, juridiquement et médicalement.
En définitive, REVI interpelle toute la communauté congolaise en général et celle de KIGULUBE en particulier, « d’aider les femmes victimes de viols et violences sexuelles car elles restent des êtres humains ».
Eugide Abalawi