Sud-Kivu : l’UFMP plaide pour la sécurité des journalistes à Uvira et Fizi

Cinquante et un (51) cas d’atteinte à la liberté de la presse ont été documentés dans la partie sud du Sud-Kivu depuis le mois de février jusqu’en septembre 2025. Ces chiffres ont été révélés par l’Union des femmes des médias pour la paix (UFMP), au cours d’un atelier organisé ce mercredi 22 octobre axé sur la sécurité du journaliste dans la région.

La coordinatrice de cette organisation féminine, Joséphine Mungubi, a fait savoir que l’activité a été organisée dans le cadre de ses actions en faveur de la promotion de la liberté de la presse, de la sécurité des journalistes et du respect des droits humains.

ETJ, Ecole Technique des Journalistes pour la formation des journalistes

Elle visait à renforcer la sécurité physique et professionnelle des journalistes et à encourager l’application effective des lois garantissant la liberté de la presse dans le territoire d’Uvira et Fizi.

Dans ces entités, les journalistes ont été confrontés à des incidents graves, compromettant leurs capacités à exercer leur métier en toute sécurité, a-t-elle déclaré.

ETJ, Ecole Technique des Journalistes pour la formation des journalistes

« L’Union des femmes des médias pour la paix a eu a répertorié des cas d’atteinte à la liberté de la presse pendant cette période de crise que traverse la province du Sud-Kivu et en particulier les territoires d’Uvira et de Fizi, la ville de Baraka et d’Uvira. On a eu a enregistré 51 cas depuis février jusqu’en septembre 2025. Il s’agit de cas de menace, de vandalisme pour certains médias, il y a aussi des arrestations arbitraires de certains journalistes, il y a aussi des confiscations de matériels de journalistes, » a expliqué Joséphine Mungubi, coordinatrice de l’UFMP.

Au cours de cette activité, cette organisation féminine a présenté une note de plaidoyer auprès des autorités locales dans laquelle, l’UFMP demande l’assurance de la sécurité des journalistes.

« Pour notre activité, nous avons eu a présenté une note de plaidoyer. C’était un atelier dans le cadre de plaidoyer pour la sécurité des journalistes et la liberté de la presse, et on a présenté notre note auprès des autorités à tous les niveaux, on les a demandé d’assurer la sécurité des journalistes pendant cette période mais aussi former et sensibiliser les éléments VDP, les Wazalendo, les FARDC mais aussi certains éléments de la police qui déraillent. Il faut les sensibiliser sur le rôle des médias et des journalistes mais aussi réfléchir sur un mécanisme de collaboration entre les journalistes et les services de sécurité, » a-t-elle poursuivi.

L’UFMP a en outre demandé aux autorités en place de mener des enquêtes partiales pour que les auteurs de ces cas d’atteinte à la liberté de la presse soient poursuivis par la justice.

Ces résultats mettent en lumière l’urgence du renforcement de la protection des professionnels des médias dans cette région, non seulement pour assurer leur intégrité physique, mais aussi, pour garantir la libre circulation de l’information essentielle en période conflit armé.

Juvénal MUTAKATO

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