Le Comité laïc de coordination (CLC), antenne du Sud-Kivu, a sommé Joseph Kabila de ne pas oser présenter sa troisième candidature, faute de quoi il appellera le peuple à se lever comme un seul homme et appliquer l’article 64 de la Constitution de la RDC. L’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) s’est déclarée prête à soutenir toute action initiée par cette structure de l’église catholique contre un nouveau mandat de Kabila.
« Je soutiens, je soutiendrai et j’ai toujours soutenu quiconque se lève contre une imposture, contre une dictature. Nous sommes totalement d’avis avec le CLC et quiconque viendra nous dire qu’on doit se mettre en ordre pour faire partir Kabila, nous n’hésiterons pas et moi, j’en ferai partie », a martelé Théodore Museme, porte-parole provincial de l’UDPS Sud-Kivu, réagissant au communiqué du CLC Sud-Kivu, du 18 juillet, mettant en garde le Président contre sa probable représentation à l’élection du 23 décembre prochain.
En effet, à la veille du discours sur l’état de la Nation, « les congolais s’attendaient à l’adresse du chef de l’Etat sur son avenir politique » à la fin de son dernier mandat qui, conformément à la Constitution, a expiré depuis le 20 décembre 2016 et qui attend organiser une alternance pacifique et démocratique après l’élection de décembre 2018.
Devant le Parlement réuni en congrès, jeudi 19 juillet, le Président Joseph Kabila a réitéré son désir de respecter la Constitution. Il ne s’est pas prononcé sur sa probable candidature aux prochaines échéances électorales. Son silence sur la question et les propos des militants de son camp, la majorité présidentielle, font penser à ses adversaires qu’il va tenter déposer sa candidature pour briguer un troisième mandat présidentiel.
Déposera-t-il ou non sa candidature ? Qui vivra verra, dit-on.
Alfred Mukengere