Les réfugiés en provenance de la région des pays de Grands Lacs installés dans différents centres en Province du Sud-Kivu décrient les mauvaises conditions de vie dans lesquelles ils se trouvent. Réunis dans la salle Concordia de l’archevêché de Bukavu, mercredi 20 juin 2018 pour célébrer la journée mondiale des réfugiés, ils appellent le gouvernement congolais et ses partenaires de s’impliquer pour améliorer leur vie.
« Depuis 1998, j’étais dans le camps de Nyamiranga puis de Kashusha aujourd’hui, nous sommes à Bukavu. Nous sillonnons par ci par là dans les forêts. Il y a bien de difficultés, la nourriture, les soins médicaux et autres nous souffrons fort. Plusieurs décèdent suite aux problèmes que nous connaissons », fait savoir Karangwe Joel, un des réfugiés rwandais vivant dans le camp de transit de Ndendere dans la ville de Bukavu.
D’autres disent avoir perdu leurs habitations lors de la démolition en cascade des maisons au village de Mbobero situé à une trentaine de kilomètres de la ville de Bukavu.
« J’ai été victime des démolitions qui ont eu lieu à Mbobero et aujourd’hui je vis dans une famille à Bagira où nous ça ne marche pas aussi. Nous n’avons pas de champs où cultiver pour assurer la survie de nos familles, nous n’avons pas d’emploi », renchérit Odette Aziza, de nationalité rwandaise.
Des jeunes démobilisés se trouvent en difficultés de préparer leur avenir. Ils préfèrent rentrer dans leurs pays d’origine.
« Je suis hébergé au BVES [une association qui s’occupe des enfants soldats démobilisés à Bukavu, NDLR]. Je n’étudie pas, je ne travaille pas et donc la situation n’est pas facile, on ne me rassure en rien. Comment pourrai-je améliorer mon avenir ? C’est difficile à expliquer », a confié un jeune Bertrand Nduingoma, de nationalité burundaise.
Les réfugiés demandent au gouvernement d’accélérer les mécanismes pour rendre effectif leur retour dans leurs pays respectifs.
Ishara Masirika