La société civile Forces-vives du Sud-Kivu dans sa diversité s’oppose à toute démarche visant la révision ou changement de la Constitution en République démocratique du Congo. Cette position a été prise au cours d’un point de presse organisé dans la ville de Bukavu ce jeudi 5 décembre.
Dans sa déclaration, la société civile du Sud-Kivu juge inopportun tout débat visant la révision ou changement de la Constitution au regard de la situation sécuritaire déplorable actuellement dans la partie Est de la RDC.
La société civile fait référence aux articles 218 et 219 de la Constitution qui respectivement ne parle pas d’un quelconque changement mais aussi qui interdit toute révision constitutionnelle pendant un état de guère ou de siège.
La société civile du Sud-Kivu dans sa diversité regrette de voir que le parti au pouvoir l’UDPS qui a combattu pour le respect de l’article 220 de la Constitution, soit aujourd’hui à la première ligne pour le violer. Pour la société civile du Sud-Kivu, cette démarche donnerait un argument de plus aux ennemis de la RDC qui ne jurent qu’à la Balkanisation du pays pour compromettre la cohésion nationale.
A cet effet, la société civile exige avant tout, la fin de la guerre d’agression, aux conflits armés et à l’amélioration du social de la population qui selon elle, devra être échangé.
Pour barrer la route à cette tentative visant à réviser ou à changer la Constitution, les forces vives du Sud-Kivu ont dans une déclaration lancé une pétition contre la révision ou changement de la Constitution. Elles ont lancé à la même occasion la campagne intitulée « mobilisons-nous et savons la patrie, cette histoire nous concerne ».
« Ne touchez pas à notre Constitution, mettez d’abord fin à l’agression rwandaise , mettez fin aux conflits armés au Nord-Kivu, Sud-Kivu et en Ituri , répondez à la grogne sociale en assurant un bon travail de vie en mettant fin au paillage des ressources de la RDC et en instaurant une gouvernance au bénéfice de la population qui a décidé de donner son pouvoir aux députés nationaux et sénateurs. La révision de la Constitution est constitutionnelle mais il n’est ni le moment ni l’opportunité, changer la vie des congolais et non la Constitution,» a insisté la présidente du Bureau de coordination de la société civile, Néné Bintu qui a lu la déclaration.
Soulignons que cette déclaration signée aussi par les mouvements citoyens sera transmise au parlement.
Juvénal MUTAKATO