Les forces vives du Sud-Kivu ont exprimé leur profonde inquiétude, ce mercredi 8 janvier 2025, face à la situation sécuritaire dans l’Est de la République démocratique du Congo, marquée par les exactions des groupes armés, notamment le M23, ainsi que l’exploitation illégale des ressources naturelles au Sud-Kivu par des entreprises à capitaux chinois.
Au cours de la marche pacifique organisée à cet effet, les manifestants scandés des slogans appelant le Chef de l’État à prendre des mesures urgentes pour mettre fin aux hostilités dans l’Est.
Dans leur mémo lu devant le gouvernorat du Sud-Kivu, Néné Bintu a exigé une intervention ferme du gouvernement pour neutraliser les rebelles du M23 appuyés par le Rwanda et rétablir la paix dans les territoires sous leur contrôle.
La présidente du Bureau de coordination de la société civile au Sud-Kivu a dénoncé les actes de corruption qui gangrènent les institutions et entravent le développement de la province. Elle a appelé à une justice équitable et à la mise en place de mécanismes transparents pour gérer les ressources naturelles.
Dans ce mémo remis au représentant du gouverneur empêché et au parquet général, les manifestants ont souligné les conséquences désastreuses de l’exploitation illégale des minerais sur l’environnement et les populations locales. Ils ont demandé des mesures pour traquer et punir les responsables de ce trafic.
« Je rappelle les souffrances endurées par les populations civiles en raison des conflits armés et de l’insécurité, » a-t-elle déclaré, tout en exigeant une lutte plus efficace contre la corruption.
Les manifestants ont clairement exprimé leur ras-le-bol et leur détermination à voir des changements concrets.
Au même moment, Néné Bintu, présidente du Bureau de coordination de la société civile du Sud-Kivu a annoncé le début d’un mouvement de sit-in pendant trois jours à la frontière congolo-rwandaise à partir de ce jeudi 9 janvier 2025.
Patrick Batumike (stagiaire)