Il s’observe ce dernier temps, en province du Sud-Kivu, des enfants qui ne souffrent pas de la malnutrition aiguë, mais qui consomment des plumpy nut et le lait thérapeutique. Situation qui conduit à des risques de surcharge, qui entame la fonction rénale, hépatique et qui peut même provoquer des maladies chroniques comme le diabète, l’insuffisance rénale et l’hypertension. Pour faire face à cette pratique, les enfants reporters du Sud-Kivu, mènent depuis plusieurs jours, des séances de sensibilisation des habitants, sur la bonne utilisation de ce produit ; ceci pour prévenir certaines maladies chez les enfants en bonne santé.
Au cours de cette sensibilisation des enfants reporters, plusieurs parents ont soulignés qu’ils utilisaient ce produit par ignorance car étant goutable et sucré, sans tenir compte des risques qui pourraient suivre.
Après des renseignements fournis par les enfants reporters, sur les dangers que peut produire un plumpy nut consommé par un enfant en bonne santé, dont le diabète, l’hypertension ; plusieurs parents se sont engagés à ne plus utiliser abusivement ce produit réservé aux enfants ayant le problème de la malnutrition aigüe.
D’après certains experts de santé alimentaire, le plumpy nut couvre mieux les besoins en énergie, protéines et vitamines des enfants ayant des fortes carences.
Ces enfants reporters demandent à tous les parents d’orienter tout enfant présentant les signes de malnutrition aiguë vers les structures de santé pour une prise en charge adéquate. Ils dénoncent ensuite toute utilisation abusive et la vente des produits destinés à la prise en charge des enfants malnutris.
Signalons que cette sensibilisation s’inscrit dans le cadre d’une campagne nationale pour la bonne utilisation de plumpy nut pour améliorer la lutte contre la malnutrition. Ell est réalisé concomittament à kalemie, kananga et Bukavu sur initiative du ministère nationale du genre famille et enfant à travers ses divisions en province en collaboration avec la direction de la protection de l’enfant avec l’appui de l’UNICEF.
Elie Bigaba, RJAE