Le Groupe de travail, thématique mines et hydrocarbures du bureau de coordination de la société civile du Sud-Kivu demande à l’Assemblée provinciale de convoquer urgemment le ministre provincial des finances, Bernard Muhindo, afin de s’expliquer sur les motivations d’avoir mené des opérations de traque de ressortissants chinois dans un site minier de Karembu, en territoire de Walungu, en violation du cadre réglementaire en vigueur.
Dans un communiqué de presse signé ce samedi 11 janvier 2025, exploité par votre rédaction, cette structure déplore ce qu’elle qualifie «d’irrégularites observées dans l’exploitation minière» en province du Sud-Kivu.
Dans ce document signé par une dizaine de personnes, ces dernières accusent le ministre ayant en charge les finances dans ses attributions d’avoir associé dans la traque des acteurs qui seraient non éligibles dans la chaîne d’approvisionnement des minerais au détriment des services compétents.
Ce communiqué de presse cite à titre d’exemple, l’élue de Walungu, la députée provinciale Béatrice Nanvano ainsi que les services de sécurité, ceci «en violation des articles du règlement minier de 2018».
Cependant, le Groupement de travail thématique mines et hydrocarbures de la société civile demande aux autorités à tous les niveaux ainsi qu’à toutes les parties prenantes dans les secteur minier en province de s’impliquer afin de rétablir l’ordre et la transparence dans cette question. Cela ne sera possible que « si ce sont les seuls acteurs autorisés qui seront en train d’opérer dans la chaîne d’approvisionnement, en interdisant toute intervention illégale ou celle de personnalités influentes du pays ».
Cette structure demande également à l’Assemblée nationale de lever les immunités parlementaires aux députés nationaux impliqués et servent de boucliers aux sociétés qui exploitent illégalement les minerais en province, pour qu’ils puissent être poursuivis par en justice.
Le gouvernement central est aussi invité à respecter et faire respecter le code minier sur l’éligibilité et non éligibilité de certains acteurs dans la chaîne d’approvisionnement, y compris les membres de la famille présidentielle, mais aussi de déférer devant la justice les responsables de services migratoires qui facilitent l’entrée irrégulière des étrangers et leur exfiltration, en cas d’arrestation pour des infractions punissables par le droit congolais.
S’agissant du gouvernement provincial, le Groupe de travail thématique mines et hydrocarbures demande la création d’une commission multipartite et mettre en place une structure permanente pour contrôler les activités des sociétés minières et coopératives, pour lutter contre le pillage des ressources naturelles.
Cette structure qui félicite le gouvernement provincial pour les efforts déjà fournis, elle appelle la justice de sanctionner les responsables impliqués dans cette mafia.
Cette réaction du Groupe de travail thématique mines et hydrocarbures du bureau de coordination de la société civile intervient après une série d’arrestation de sujets chinois impliqués dans l’exploitation illicite des minerais dans le territoire de Walungu.
Juvénal MUTAKATO