« Que cessent des tentatives tendant à étouffer les démarches parlementaires qui sont du reste constitutionnelles en vue du contrôle de l’action du Gouvernement provincial et encourageons les députés provinciaux à faire leur travail en toute responsabilité. Ces députés sont l’émanation de notre peuple et doivent être protégés dans l’exercice de leur fonction ». Propos du Bureau de Coordination de la Société Civile du Sud-Kivu (BCSC) couchés dans une déclaration rendue publique ce mercredi 07 Avril 2021 face à la situation politique actuelle de la province.
A en croire cette structure citoyenne en province, sur le plan politique le constat est amère, le dialogue est rompu entre le Gouverneur Théo Ngwabidje et l’Assemblée provincial et la guerre est désormais ouverte et acharnée.
« La société civile constate malheureusement que depuis un certain temps, l’Exécutif provincial tente de se soustraire à l’exercice de redevabilité devant la représentation provinciale. Au lieu de répondre aux questions pressantes de gestion de la province. La société civile a l’impression que l’actuel Gouverneur a choisi, pour sa survie politique, de chercher des soutiens des hauts dignitaires et de faire des alliances contre nature avec certains élus. Avec quels moyens ? Les finances de la province sont bradées. Les gens s’enrichissent et la province s’appauvrit davantage », peut-on lire dans cette déclaration signée par le président du Bureau de Coordination, Adrien Zawadi Lwantunda.
Le BCSC fustige le fait que certains députés provinciaux ont choisi de brader leur dignité et de se concentrer au travail pour lequel ils n’ont pas été élus. Ceci alors que la population s’attendait à des solutions concrètes à leurs problèmes.
« Nous encourageons le Gouverneur Théo Ngwabidje Kasi à apporter des réponses aux griefs contenus dans la récente motion de défiance et d’autres initiatives parlementaires et cela conformément aux textes et lois de la République. Redevabilité et bonne gouvernance obligent ! Dans le cas contraire, nous considérerons que toutes les accusations sont vraies et nous l’encouragerons à sauver son honneur notamment en présentant sa démission toutes affaires cessantes », indique cette structure citoyenne.
A cet effet, le Bureau de Coordination de la société civile demande dans l’urgence l’examen de tous les rapports parlementaires qui moisissent dans les tiroirs de l’Assemblée provincial, parmi lesquels le rapport Fiston Bulambo et les autres.
Dans cette déclaration, la société civile du Sud-Kivu invite le gouvernement central à diligenter une mission officielle de l’Inspection Générale des Finances (IGF) pour toutes fins utiles. Aux autorités morales, de cesser de manipuler les institutions provinciales pour qu’elles se mettent au service du peuple.
En somme, la société civile conclut cette déclaration en soulignant qu’elle demeure vigilante et prête à mobiliser toutes les forces sociales et politiques acquises à la bonne gouvernance et à la démocratie en vue d’exiger du respect vis-à-vis du peuple et de s’assurer que la démocratie est protégée pour le bien des populations.
Rédaction