Sud-Kivu : La grève des conducteurs sur l’axe Bukavu-Kavumu a impacté négativement sur le quotidien de nombreux habitants

Le commerce a tourné au ralenti ce lundi 21 novembre dans nombreux marchés de la ville de Bukavu. C’est suite à la grève déclanchée par les conducteurs des taxis et bus sur l’axe Bukavu-Kavumu. Plusieurs produits vivriers en provenance de Mudaka, Kavumu et Katana étaient introuvables sur des étalages.

« Je suis vraiment navrée. Les activités sont paralysées aujourd’hui, je me demande ce qu’il faut faire pour trouver à manger », se plaint Furaha, habitant à Ciriri en commune de Bagira.

«  Chaque jour je dois venir chercher des tomates ici au beach Muhanzi pour aller les revendre chez moi. Avec ça je gagne parfois  1000 (1$ US)  à 2000 Fc (2$ US) et  j’assure la survie de ma famille. Maintenant les mamans qui nous les amènent depuis Mudaka nous disent qu’il n’y pas moyen d’atteindre la ville car les chauffeurs sont en grève » s’inquiète une vendeuse des tomates

Au parking Bukavu-Kavumu-Katana-Kalehe l’ambiance quotidienne cède la place à un calme absolu. Seuls les passagers y arrivent et malheureusement ne trouvent pas d’occasion pour atteindre leur destination. «  Il y a peu on m’a dit que ma mère est malade. Comme je suis le responsable de la famille, j’ai demandé à ses voisins de l’amener à l’hôpital de la Fomulac Katana. Je viens d’obtenir la permission de sortie du service malheureusement je manque le moyen de transport. Le motard m’oblige de lui payer 4000Fc alors qu’à bord d’un bus nous payons  2500Fc. Cette situation me perturbe et viole notre liberté de libre circulation » déclare amèrement John Kalenga, natif de Katana.

«  Nous avons beaucoup d’activités que nous exerçons en dehors de la ville de Bukavu. Il y a des élèves et étudiants qui suivent les cours, d’autres personnes travaillent à Mudaka, Miti, Murhesa et Kavumu. Et chacun a le droit de s’émouvoir et circuler dans tous les coins de la province. Les autorités ne peuvent pas facilement comprendre la lourdeur de cette grève car elles ont des jeeps privées. Nous demandons que la police laisse de rançonner les chauffeurs en cherchant des détails inutiles sur leurs véhicules pour en faire des infractions » estime Alfred Mulume, habitant de la ville qui exerce ses activités à Miti-Murhesa

 

 

 

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