La composante femme du bureau de coordination de la société civile du Sud-Kivu dénonce des nombreux cas de viols et violences sexuelles dont les femmes sont victimes en cette période des conflits armés en province. Dans une déclaration faite au cours d’un point de presse, ce jeudi 13 février, elle indique que le corps de la femme ne doit pas être considéré comme un champ de bataille.
Dans leur déclaration, cette structure fait savoir que ce phénomène ne cesse de détruire les femmes et les communautés. Ainsi, tenant compte des faits dramatiques liés à toutes ces violences sexuelles et sexistes en cette période de conflit armé en République démocratique du Congo, tout en adressant son message de réconfort à toutes les victimes, la composante femmes de la société civile exige :

« Que ces violences sexuelles cessent illico d’être utilisées comme arme de guerre; qu’un soutien holistique (psychologique, médicale et juridique) soient garanti, dès maintenant, aux victimes des violences sexuelles; que les kits PP soient placés à la disposition des structures sanitaires du Sud-Kivu afin de servir aux victimes à tout moment que le besoin s’annoncera ; que le gouvernement congolais prenne en charge les enfants et les femmes violées au cours de cette période ; et que les belligérants arrêtent de considérer les viols et violences sexuelles comme dommages collatéraux,».
Dans cette déclaration, la composante femme de la société civile du Sud-Kivu dit avoir déjà identifié plus de 12 cas des filles de moins de 18 ans violées par les ennemis de la paix, avec un cas le plus récent documenté le 10 février, d’une fille de 16 ans qui a réussi une balle à la jambe pour avoir refusé d’être violée.
Elle appelle le gouvernement, de plus le procureur général de la cour pénale internationale de se saisir du dossier afin que les auteurs de ces faits soient arrêtés et condamnés.
Frédéric Mpoy


