Sud-Kivu/JI des monuments et sites: Les groupes armés appelés à se rendre pour un tourisme rentable en province

L’humanité célèbre la journée internationale des monuments et sites le 18 avril de chaque année. Le but de cette journée est d’explorer le patrimoine culturel de l’humanité sous ses différentes formes. Elle est aussi commémorée pour encourager les communautés locales à prendre conscience de l’importance de leur patrimoine culturel.

Au sud Kivu dans l’Est de la République Démocratique du Congo, le bilan d’atteinte de ces objectifs demeure cependant mitigé. D’un côté, les habitants s’impliquent passivement dans la connaissance de leurs patrimoines et en ignorent par conséquent l’importance. De l’autre côté, certaines contraintes spacio-temporelles leur rendent cela difficile.

Les différents sites touristiques de la province du Sud Kivu

Ils sont notamment, le lac Kivu, le Parc National de Kahuzi Biega (PNKB), le Centre de Recherche en Sciences Sociales(CRSN), l’ecovillage de Kanyegero près de Birava,le Centre de Réhabilitation des Primates de Lwiro(CRPL), l’Ile d’idjwi situé entre Goma et Bukavu.

Pour des raisons diversifiées, ces sites demeurent moins visités par les résidants ainsi que les touristes. Les années de guerre qu’a connu la province n’ont évidemment pas profité à son économie. Les habitants à revenus faibles ne savent pas affecter une partie de leurs ressources insuffisantes à la visite et découverte des sites généralement payantes. L’insécurité dans les zones où les sites sont érigés qui démotive. Les routes en délabrement avancé pour atteindre ces lieux constitue également un élément de démotivation.

De ces causes et tant d’autres découlent des réelles pertes en ressources au détriment du trésor public. Pour le ministre provincial de transport, communication et tourisme, l’ignorance et le désintérêt de la population justifie en grande part cette perte en recettes étatiques.

Le ministre provincial de tourisme Alimasi MALUMBE Matthieu fait également allusion aux compatriotes qui optent pour les armes. Pour lui, les armes sont un grand moyen de déstabilisation du tourisme.

“Aucun touriste ne peut être attiré par un site où il y a de l’insécurité alors que leur présence est un gain sur plusieurs plans. C’est par exemple l’hôtellerie, la restauration, transport et communication. Comprenez donc que l’insécurité est vraiment un grand frein au tourisme”explique-t-il.

MALUMBE appelle donc les concernés à laisser les armes pour que le tourisme en province recouvre son activité, génére des ressources au profit d’autres projets d’intérêt commun.

Rappelons que c’est depuis 1982 que l’UNESCO a désigné le 18 avril comme étant la Journée internationale des monuments et des sites.

Joyce KALUMUNA

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