Sud-Kivu : en deux mois, Dorethée Masirika a fait des progrès à la tête du ministère des finances

Révoquée au sein du gouvernement Purusi 1, Dorethée Masirika Nganiza nie catégoriquement les accusations portées contre elle par le gouverneur Jean-Jacques Purusi. Elle le fait savoir dans une lettre adressée à l’autorité provinciale ce vendredi 13 septembre, dont copie nous est parvenue.

L’ex ministre provinciale des finances évoque plusieurs irrégularités dans l’arrêté portant sa révocation et son regret d’avoir appris sa révocation sur les ondes, en lieu et place d’une notification officielle.

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“J’ai été surprise le mardi 11/09/2024 en lisant sur les réseaux sociaux, alors que j’étais au cabinet exerçant mes fonctions, l’Arrêté Provincial N°24/256/SK du 09/09/2024 me relevant du Gouvernement Provincial du Sud-Kivu,” écrit l’ex ministre provinciale des finances.

Dorethée Masirika indique avoir pris part à une activité avec le gouverneur le 10 septembre, alors qu’elle était déjà “techniquement” révoquée le 9 septembre, pendant que sa déchéance était rendue publique le 11 septembre.

J’ose croire que l’on ne traite pas son collaborateur de la sorte, encore qu’aucun malentendu n’existait entre nous à ma connaissance,”poursuit-elle.

S’agissant du fond, Dorethée Masirika attaque les motifs avancés par l’autorité provinciale. Pour elle, la plupart des décisions incriminées ont été prises sur demande directe ou indirecte du gouverneur lui-même.

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Elle parle entre autres de l’arrêté portant suspension du Chef de division de l’EPMEA, qui a été pris par l’autorite provinciale, après plusieurs dénonciations des faits de malversations financières dans son secteur portant sur le détournement de plusieurs millions de francs congolais.

De tout ce qui précède, où est ma faute ? Je n’ai signé aucun arrêté suspendant le Chef de division de l’EPMEA, c’est plutôt l’autorite provinciale qui l’a fait dans ses prérogatives,”lit-on dans cette correspondance.

De la sollicitation d’un prêt bancaire de 5.000.000 dollars américains, Dorethée Masirika affirme être prête et disposée à affronter la justice s’il est vrai que “j’ai touché au montant évoqué dans l’arrêté mettant fin à mes fonctions,”.

“Quelle banque a donné ce crédit ? Par quel moyen j’ai eu accès à cette somme d’argent ? En quelle date cette prétendue somme a été étirée ?”, s’interroge-t-elle.

En ce qui concerne l’autorisation de la reprise des activités au profit de deux sociétés minières opérant à Fizi, Dorethée Masirika fait savoir que tout acte signé dans ce sens était sur ordre.

Si j’ai signé une autorisation en dehors des instructions de l’autorité provinciale, que cela soit mis devant les médias comme l’arrêté me destituant l’a été“, martèle l’ex ministre.

Néanmoins, elle reconnait avoir pris l’arrêté ministériel provincial portant à titre intérimaire de chefs de division à la Direction provincial de mobilisation et encadrement des recettes au Sud-Kivu (DPMER), à la suite de la prise par l’autorité provinciale de l’arrêté provincial portant suspension de tous les chefs de division de la DPMER-Sud-Kivu.

Juvénal MUTAKATO

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