Sud-Kivu : Des femmes dans la conquête des postes décisionnels

A Bukavu dans la province du Sud-Kivu, des femmes se lancent dans la conquête des postes décisionnels. Certaines passent par voie d’élection pour accéder à ces postes, d’autres arrivent à être nommés partant leur savoir-faire.

 C’est le cas de Joella Sambo présidente du conseil provincial de la jeunesse du Sud-Kivu, première femme a occuper ce poste. Pour elle, la détermination et le courage paient. Elle a ccédé à ce poste par voie des élections en avril 2020 à Bukavu.

 « Je suis la première femme a occuper ce poste en RDC et au Sud-Kivu », révèle Joelle.

 « Il y avait 24 candidats dont deux femmes. Je suis élue pour un mandat de trois ans. J’ai postulé à ce poste parce que j’ai l’assurance que je suis à mesure de réunir la jeunesse autour des valeurs démocratiques, de l’aider à retrouver la confiance en elle-même mais aussi ; inspirer d’autres jeunes filles à aller de l’avant suivant  mon modèle. Je suis arrivé à convaincre les électeurs hommes en majorité, après la présentation de ma vision », explique-t-elle.

« Il y avait certains obstacles mais j’ai gardé courage car je me disais, rien ne pouvait m’empêcher  d’atteindre mon objectif. J’étais déterminé. Actuellement, tout va bien je suis sur des plaidoyers à tout le niveau pour le bien de la jeunesse de ma province, je me bats à la hauteur de mes attributions », affirme Joella.

 Comme pour Sambo, de nombreuses femmes concourent pour des postes décisionnels dans la province du Sud-Kivu. Que ça soit dans la gestion publique, au gouvernement, au parlement ou dans les institutions privées.  C’est le cas de Kindja Mwendanga, deux fois élue députée et actuellement commissaire dans le gouvernement provincial du Sud Kivu.

Une gestion appréciée

De nombreuses femmes qui accèdent aux postes de gestion apportent des innovations dans leur milieu de travail. Éric Kyanga est membre du Conseil provincial de la jeunesse du Sud-Kivu.

Je suis sûr et certain que les jeunes du Sud-Kivu n’oublieront jamais l’actuelle présidente. Comprenez avec moi qu’à l’exemple de Joella, nous pouvons avoir partout des femmes capables de bien gérer un service ou institution public que privé “, révèle-t-il.

“Il y a des bonnes femmes, intelligentes et dynamiques capables de bien gérer et convenablement encore ‘, ajoute-t-il.

Jean Moro Tubibu, défenseur des droits humains explique qu’en RDC, le nombre des femmes dans les institutions n’a pas  jusque là atteint les 50% pour la représentativité des femmes aux postes de prise de décision.

La femme a toujours une grande importance dans la gestion d’une institution. Elle a les mêmes compétences, les mêmes capacités, les mêmes visions et peut accomplir les mêmes missions que les hommes. Toute personne est capable de travailler dépendamment de la tâche qu’on lui attribue. Il est juste question de lui apporter soutien et confiance”, indique Tubibu. 

Même son de cloche pour Julienne Baseke, coordonnatrice de l’Association des femmes de média AFEM en sigle. Pour elle,

La femme est un outil primordial dans une organisation. Elle est une meilleure gestionnaire au sein d’une institution une fois impliquée. Une fois que la femme gère, il y’a un changement positif qui s’observe malgré qu’on leurs jettent de pierre en disant qu’elles ne savent rien. Que les hommes laissent et encouragent les femmes dans la gestion” recommande Baseke.

De son côté, Solange Lwashiga encourage les femmes à être ambitieuses pour conquérir de plus en plus de fonctions. 

“Je loue le travail que réalisent des femmes qui gèrent. Les autorités tant provinciales que nationales doivent favoriser la femme dans la gestion”, insiste-t-elle.

Soulignons que l’’article 14 de la Constitution de la RDC stipule que : ” les pouvoirs publics veillent à l’élimination de toute forme de discrimination à l’égard de la femme et assurent la protection et la promotion de ses droits “.

Cet article a été produit en collaboration avec Journalistes pour les droits humains, JDH/JHR avec l’appui d’Affaires mondiales Canada

Johana Byenda

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