Dans l’Est de la RD Congo, dans les hauts plateaux des territoires de Fizi (Minembwe), Uvira (Bijombo) et Mwenga (Itombwe), en province du Sud-Kivu, il s’observe encore un conflit entre les communautés. Ceux-ci causent des pertes en vies humaines et des biens matériels et immatériels. Ainsi, le Coordonnateur de la Jeunesse des Communautés de base, Yannick Ndatabayi Magadju pense qu’il est temps que les communautés prennent en main ces conflits en cherchant la paix durable dans cette partie de la province.
Au cours d’un entretien avec la presse, ce vendredi 25 octobre 2019 à Bukavu, Yannick Ndatabayi a souligné que ce serait irresponsable et même dangereux de minimiser la question de tensions dans le moyen et le haut plateau des territoires d’Uvira, Fizi et Mwenga, d’où l’urgence d’entreprendre des actions de paix, car selon lui, ce conflit devient, de plus en plus, une entorse pour le développement du Sud-Kivu et de la région de Grands Lacs.
« Nous lançons un appel aux communautés vivant dans le territoire d’Uvira, de Fizi dans les hauts plateaux de Minembwe, à Itombwe dans le territoire de Mwenga et leurs leaders à s’investir dans la recherche de la paix et de vivre ensemble », insiste-t-il.
Notre source propose une voie de dialogue dans la sincérité, ceci pour trouver des solutions aux problèmes de sécurité dans cette région connue comme une havre de paix et grenier du Sud-Kivu, de part ses terres arables et ses élevages de gros et petits bétails.
A cette occasion, le Commissaire au Conseil des Jeunes de la Communauté Economique des Pays de Grands Lacs CEPGL, Yannick Ndatrabayi Magadju, recommande à la communauté nationale et plus particulièrement à l’Etat congolais, de considérer cette question comme une priorité et de mettre tous les moyens en jeu afin d’endiguer cette problématique des groupes armés nationaux et étrangers opérant dans les milieux et y imposer l’autorité de l’Etat.
Notre source indique que d’après les rapports des certaines organisations non-gouvernementales nationales et internationales, publiés en Mai 2018, ce conflit a déjà enregistré une centaine de personnes tuées, plus de 200 000 personnes déplacées à l’intérieur du pays, plus de 100 villages incendiés, une soixantaine d’écoles et une vingtaine de centres de santé détruits, 38 000 vaches pillées, et un millier des vaches mortes par manque de pâturage.
Elie Bigaba JRI