La République démocratique du Congo et le Rwanda ont signé un accord de paix, ce vendredi 27 juin 2025 à Washington, sous l’égide des États-Unis. Cet accord vise à mettre fin au conflit dans l’Est de la RDC, qui a fait des milliers de morts.
Des sources concordantes renseignent que fin juillet est prévu un sommet inter-États avec le président congolais Félix Tshisekedi et son homologue rwandais Paul Kagame, tous les deux conviés à la Maison Blanche par Donald Trump.
Ce vendredi, l’accord a été signé par les ministres des Affaires étrangères rwandais et congolais lors d’une cérémonie présidée par le secrétaire d’État américain Marco Rubio. Une poignée de main historique entre les ministres des Affaires étrangères de deux pays a conclu la signature de cet accord en trois exemplaires.
Un moment historique
Le secrétaire d’État américain a reconnu que cette étape est très importante dans l’histoire de ces deux pays en conflit depuis plus de 30 ans, bien qui reste beaucoup à faire.
« C’est un moment important après trente ans de guerre, » a déclaré le secrétaire d’État américain Marco Rubio lors d’une cérémonie au département d’État aux côtés de ses homologues rwandais et de la RDC, ajoutant cependant qu’il y avait encore « beaucoup à faire ».
«Nous vous sommes reconnaissants, à tous les deux. Je sais à quel point cela a été difficile, combien de travail cela a nécessité, et nous savons qu’il reste encore beaucoup à faire. Mais nous sommes honorés de faire partie de tout cela et d’y contribuer. C’est vraiment pour des moments comme celui-ci que j’ai voulu ce poste et que je l’embrasse avec autant de conviction. C’est cela, en essence, le département d’État : c’est vraiment le département de la paix,» s’est-il exprimé.
Fondement de l’accord
L’accord est « fondé sur l’engagement pris ici de mettre fin de manière irréversible et vérifiable au soutien de l’État aux FDLR et aux milices associées, » a déclaré le ministre rwandais des Affaires étrangères, Olivier Nduhungirehe, lors de la cérémonie.
« Nous devons reconnaître qu’il règne une grande incertitude dans notre région et au-delà, car de nombreux accords précédents n’ont pas été mis en œuvre et il ne fait aucun doute que la route à venir ne sera pas facile. Mais avec le soutien continu des États-Unis et d’autres partenaires, nous croyons qu’un tournant a été atteint, » a-t-il indiqué.
Pour sa part, la ministre congolaise des Affaires étrangères a souligné que l’accord « prévoit le désengagement des forces armées, la protection des civils, le retour des personnes déplacées et des réfugiés sous l’autorité du gouvernement et établit un mécanisme de suivi pour en assurer le respect, » a souligné Thérèse Kayikwamba Wagner.
Et d’ajouter : « il ne s’agit pas de simples mots sur le papier. Ils doivent maintenant être traduits en actes, dans le respect de la justice, de l’obligation de rendre compte et de la volonté politique, ».
Le conseiller du président Trump pour l’Afrique, Massad Boulos, a lui indiqué que Kigali s’engage à la « levée des mesures défensives du Rwanda » même si l’accord ne parle pas explicitement du M23. Cet accord de paix « n’est que le début, pas la fin, » a dit la ministre congolaise.
Un nouveau chapitre d’espoir
Le président américain, Donald Trump salué la signature d’un accord de paix entre la République démocratique du Congo et le Rwanda qui ouvre selon lui « un nouveau chapitre d’espoir » dans la région.
« Aujourd’hui, la violence et la destruction prennent fin et toute la région entame un nouveau chapitre d’espoir et d’opportunités, d’harmonie, de prospérité et de paix, » a déclaré le président Donald Trump aux côtés des ministres des Affaires étrangères des deux pays.«C’est un jour merveilleux, » a-t-il ajouté.
Pour rappel, cet accord signé ce vendredi s’inspire d’une Déclaration de principes approuvée en avril entre les deux pays. Selon le département d’État américain, il prévoit des dispositions sur « le respect de l’intégrité territoriale et l’arrêt des hostilités » dans l’Est de la RDC après l’offensive menée par le M23.
Juvénal MUTAKATO