Bukavu : controverse autour d’un nouveau COGE à l’ISTM nommé par l’AFC/M23

Un climat de tension a perturbé les activités académiques à l’Institut supérieur des techniques médicales (ISTM) de Bukavu (Sud-Kivu) ce vendredi 27 juin. À la base, des étudiants et agents s’opposent à la nomination d’un nouveau comité de gestion (COGE) par les autorités de la rébellion AFC/M23.

C’est ce 25 juin que cette décision aurait été annoncée. Elle est rapidement jugée illégitime et contestée par une partie du personnel et des étudiants de cette institution médicale publique.

ETJ, Ecole Technique des Journalistes pour la formation des journalistes

Tôt le matin de ce vendredi 27 juin, un mouvement des étudiants contestant la mesure a été aperçu aux alentours du bâtiment abritant cet établissement universitaire. Sur les murs, des calicots de contestation ont été visibles comme en témoignent des images largement partagées sur les réseaux sociaux.

Sur l’un des calicots affichés sur le bâtiment on pouvait y lire:

ETJ, Ecole Technique des Journalistes pour la formation des journalistes
Calicot de contestation

« Nous, agents de l’ISTM-Bukavu, nous nous inscrivons en faux de la nomination de nouvelles autorités à l’ISTM-Bukavu par l’AFC-M23. Si rien n’est fait, nous suspendons toutes les activités, ».

Par ailleurs, un autre camp soutient la décision. Sur une autre affiche aperçue le même jour, ce camp accueil favorablement le nouveau comité.

« Nous agents de l’ISTM-Bukavu disons merci aux autorités de la révolution constitutionnelle et du changement de l’AFC/M23 de la province du Sud-Kivu d’avoir trouvé une solution aux problèmes que connait l’ISTM-Bukavu actuellement en nommant des nouvelles autorités académiques au sein de notre institution mère médicale de la province du Sud-Kivu,» lit-on sur un autre calicot affiché parallèlement.

Malgré ça, des sources internes à l’ISTM-Bukavu renseignent que les cours n’ont pas eu lieu ce vendredi, en signe de désapprobation.

Perturbation du calendrier académique

Si la tension persiste, ça pourrait porter un coup dur au calendrier académique, qui connaît déjà d’énormes perturbations suite à la suspension des cours pour des raisons sécuritaires.

Il faut souligner que le nouveau comité désigné par la rébellion comprend un nouveau Directeur général, une Secrétaire générale Académique, un Secrétaire général Administratif et un Administrateur du budget.

Ce changement intervient dans contexte où le ministère de l’Enseignement supérieur et universitaire (ESU) avait déjà fermement condamné, dans un communiqué signé en mai dernier les tentatives de rupture entre les institutions universitaires situées dans les zones contrôlées par les rebelles et l’administration centrale à Kinshasa.

Rédaction

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