La Cour militaire de Kinshasa/Gombe a ouvert ce mercredi 24 juillet, le procès public contre Corneille Nangaa, chef rebelle d’« Alliance Fleuve Congo » et ancien président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), et 25 autres prévenus, (dont cinq présents) accusés de crimes de guerre.
Dès l’ouverture, le ministère public a chargé Corneille Nangaa et ses complices de « crimes de guerre et crimes contre l’humanité commis sur les populations civiles dans les territoires de Rutshuru et Masisi dans la province du Nord-Kivu de février 2024 à ce jour ».
Au cours de ces audiences, le colonel Jean-Robert Efomi, Président de la Cour a été invité à juger « par défaut », les 20 prévenus absents à l’audience « pour raison de fuite ».
Cette première audience du procès contre ce groupe armé qui endeuille l’Est de la RDC aux côtés de l’armée rwandaise, a été ouverte en présence du ministre d’Etat Constant Mutamba, en charge de la Justice et du chef du parquet militaire congolais Jean-René Likulia à la prison militaire de Ndolo.
Corneille Nangaa et ses alliés du M23 soutenus par le Rwanda et les mercenaires de diverses nationalités sont accusés, selon le ministère public, de « n’avoir pas pris de mesures nécessaires pour empêcher les homicides intentionnels de 6 hommes, en représailles aux hostilités entre les forces armées de la République démocratique du Congo et le M23 ».
Il lui est également reproché d’ « avoir laissé faire les viols et les meurtres par balles de plusieurs personnes dans les territoires sous son contrôle ».
L’audience publique a été suspendue et renvoyée à jeudi à 11h00, heure de la capitale.
Rédaction