Le ministre de la Justice et garde des sceaux, Constant Mutamba, a démissionné de son poste ce mardi 17 juin.
Dans sa lettre de démission adressée, au Chef de l’État, le ministre s’est réjoui d’avoir mené des réformes « courageuses » dans le secteur de la justice congolaise.
Il a expliqué que ces réformes ont permis la réhabilitation de nombreux Congolais dans leurs droits, injustement confisqués par les plus puissants et ceux qui sont censés les protéger.
Le ministre démissionnaire a noté que sa politique, à la tête du ministère de la Justice, visait à protéger l’État ainsi que ses démembrements, notamment les entreprises et services publics de la prédation.
Constant Mutamba se dit également satisfait d’avoir sécurisé les investisseurs et stabilisé le climat des affaires.
« La redynamisation du guichet unique de création des entreprises, permettant de créer une entreprise en deux jours ; l’insaisissabilité des biens des entreprises du portefeuille de l’État ; la mise en place du système de gestion informatisée et numérisée des procédures judiciaires au profit des juridictions de commerce, » s’est-il félicité dans cette lettre consulté par notre rédaction.
Parmi ses actions notables figurent également les poursuites engagées contre les auteurs et complices de l’agression rwandaise dans l’Est de la RDC.
Interdiction de quitter le pays
Comme évoqué dans la foulée de son interdiction par la Cour de Cassation de quitter la ville de Kinshasa, cette démission était attendue dans les 48 heures.
Le ministre est poursuivi dans l’affaire de détournement présumé de 19 millions de dollars destinés à la construction d’une nouvelle prison à Kisangani.
Livré sur un plateau par l’Assemblée nationale via un vote qui a autorisé de poursuites judiciaires contre lui et dorénavant à la disposition de la Cour de Cassation, Mutamba fera désormais face à la justice, une justice qu’il ne gérera plus.
Juvénal MUTAKATO