Le regard de la population congolaise, en particulier celle des zones sous occupation de la rébellion de l’Alliance Fleuve Congo (AFC-M23) est tourné vers Doha au Qatar, où ce mercredi 9 avril, s’ouvrent des pourparlers cruciaux entre le gouvernement congolais et ce mouvement rebelle.
Cette première rencontre directe soulève à la fois espoir et scepticisme parmi la population, en particulier dans l’Est de la République démocratique du Congo, où le conflit dévastateur perdure depuis plus d’une décennie.
A Bukavu et Goma, deux villes, sous contrôle de ce mouvement, l’atmosphère est chargée de tension, oscillant entre espoir fragile et fatigue face à la violence.
Ces discussions, longtemps jugées improbables, évoquent un passé douloureux, marqué par des négociations avortées et des cessez-le-feu rarement respectés.
Selon plusieurs sources, le M23-AFC avait déjà soumis à la méditation qatarie un cahier des charges détaillant ses revendications et ses conditions pour une éventuelle désescalade. La coalition exige également des garanties claires sur le pouvoir décisionnel de la délégation de Kinshasa avant d’aborder les sujets clés des négociations.
Soulignons que cette rencontre pourrait conclure la première phase, axée sur les consultations et l’établissement d’un contact direct entre les parties. Si les échanges s’avèrent constructifs, les discussions pourraient évoluer vers des questions de fond notamment, le principe d’un cessez-le-feu, l’analyse des revendications de l’AFC-M23, les conditions posées par le gouvernement congolais.
Cependant, la méditation devra à son tour, faire preuve de persuasion pour surmonter les tensions persistantes entre les deux camps.
Rédaction