La mission d’observation électorale de l’Union africaine a rendu mercredi son rapport préliminaire sur les scrutins du 30 décembre 2018.
Elle a souligné plusieurs irrégularités et dysfonctionnement dans les 317 bureaux de vote qu’elle a pu visiter.
Comme les missions nationales, les observateurs de l’UA ont noté des retards dans les opérations de vote, « allant parfois jusqu’à cinq heures ». Motif de ces retards selon l’UA : les machines à voter et l’arrivée tardive du matériel électoral.
Malgré cela, les électeurs congolais ont fait preuve « de patience et de discipline exprimant ainsi la volonté populaire d’aller aux élections ». Sur le déroulement des scrutins, les observateurs africains pointent les retards dans l’affichage des listes à Limete et le manque de communication autour de la suppression des bureaux de vote à Kinshasa.
Des dysfonctionnements des machines et des retards également dans la mise à disposition des PV de résultats dans la capitale, mais aussi à Kalemie, province du Tanganyika. Le 30 décembre, l’assistance au vote se serait faite, « quelques fois, au détriment du secret du vote ».
La mission de l’UA dit ne pas avoir observé d’entraves au travail des observateurs et témoins, même si « le principe de rotation institué n’a pas toujours été observé. » La principale critique sur la phase de dépouillement, c’est que les bulletins non-utilisés n’ont pas été « systématiquement comptés et contresignés au procès-verbal ».
A noter que les observateurs de l’UA pointent également le manque de concertation de la Céniavec les acteurs politiques sur la question de la machine à voter ou du report des élections à Beni, Butembo et Yumbi et soulignent l’importance des missions citoyennes d’observation comme gages de crédibilité des élections.
Abel