RDC : L’ancien sénateur Gervais Chiralwira aux côtés des enseignants dans la réclamation de leurs salaires

Le gouvernement Congolais est appelé à respecter ses engagements vis-à-vis des enseignants liés à la gratuité de l’école de base. Cet appel est de l’ancien sénateur et historien, Gervais Chiralwira au cours d’un entretien exclusif avec Jambordc.info, ce week-end à Bukavu dans la province du Sud-Kivu.

À en croire Gervas Chiralwira, l’état doit assumer sa lourde responsabilité de promouvoir un enseignement de qualité, car selon lui, pour chaque travail un salaire est dû et à fortiori le secteur de l’éducation qui constitue le pilier sur lequel s’appuie la société.

« Quand le gouvernement annonce le déconfinement et que sont publiées les étapes de  la réouverture des écoles, il est l’employeur et c’est son obligation de programmer mais c’est aussi son obligation de voir quelles sont les droits de l’employé. Le salaire d’un enseignant ce n’est pas l’argent mais plutôt la qualité des enfants qu’il a formé et il ne peut pas former correctement s’il vit lui-même dans la précarité. Ce n’est pas correcte qu’un enseigne preste et qu’en retour au lieu du salaire qui lui est dû il reçoit un salaire de misère », a-t-il déclaré.

Notre source a ajouté, que les gouvernants doivent réviser leur stratégie salariale vu les conditions de vie précaire de l’enseignant qui perçoit actuellement presque rien par rapport au pouvoir d’achat auquel il fait face.

« Le pourcentage alloué à l’éducation dans le budget national sous la 2ème République était de 25 à 27%, à l’armée 23 à 25 %. Mais aujourd’hui le pourcentage alloué à l’éducation est de 0.001%, cela reflète la démission des gouvernements provinciaux et central. Et tant qu’on aura pas revu le pourcentage alloué à l’éducation et l’armée on ne recoltera que la décadence et commettre ce qu’on appelle infanticide ou généralement le génocide culturel », fait savoir l’ancien sénateur.

À lui d’ajouter qu’un « enseignant dévoué ne peut pas refuser d’enseigner. S’il décide de ne pas enseigner une chose est certaine c’est la décadence du pays. Déjà l’enseignement qui se fait aujourd’hui se fait au rabais à cause des materiels scolaires qui ne sont pas là, la prime dite crime, et tout ce qui constitue un blocage pour l’enseignement».

Pour Gervais Chiralwira, le gouvernement devrait envisager la reprise des cours en février 2021 et capitaliser et préparer pendant ce temps les conditions plus ou moins meilleures pour l’enseignement et permettre la clôture de l’année scolaire et académique dans des conditions beaucoup plus humaines.

Rappelons que la reprise des cours est prévue pour ce lundi 3 Août sur toute l’étendue de la République démocratique du Congo a été repoussée au 10 Août prochain suite aux problèmes techniques, selon le ministre national de l’EPST, Willy Bakonga.

Alpher Kalala

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