RDC: Hygiène menstruelle: Témoignage d’une fille de 17 ans sur les problèmes rencontrés à ses premières règles

Pendant que le monde entier commémore ce 28 mai 2019, la journée mondiale du cycle menstruel ; dans certains coins de la République démocratique du Congo, surtout dans les milieux scolaires, les élèves (filles) ne disposent pas d’une bonne information sur la menstruation avant de se confronter à leurs premières règles. Certains parent n’en parlent aussi pas clairement à leurs filles quelques soient l’âge. Ce qui créer plusieurs grossesses précoces et indésirables, des maladies et infections sexuellement transmissibles et même de traumatisme dans le chef de certaines filles.

C’est le cas de Delphine, une fille de 17 ans et déjà mère d’une fillette de 4 ans  qui déclare  n’avoir eu qu’une seule fois les règles avant de tomber enceinte. Elle ne connaissait rien à ce sujet, du fait que personne ne l’en avait parlé auparavant. Pas même ses parents ni à l’école.

«Les règles, je les avaient vu qu’une seule fois. J’ai cru que c’était la fin de ma vie. J’ai eu peur et je n’ai pas voulu en parler ni à me parents, ni à mes amies parce que j’avais déjà un garçon du quartier avec qui je couchais. C’est lui qui m’avait dit que ce n’était pas grave et que je ne devais pas paniquer. Il m’a demandé de coucher encore avec lui pour que ça cesse et que je devrais rien dire à qui que ce soit. Ma mère a été surprise de me voir grosse, car pour elle, je ne pouvais pas tomber enceinte parce que je n’avais pas encore eu des règles… », Témoigne Delphine.

Cette dernière fait savoir qu’elle était tombée malade, souffrait des infections urinaires et avait honte de s’expliquer auprès de ses parents parce que ces derniers n’ont pas de dialogue franc avec elle.

« Je sens de démangeons souvent après mes règles. J’applique clandestinement le citron comme m’a dit une amie. Je ne peux pas le dire à maman. Elle peut me tuer. Elle va croire que j’ai couché avec les garçons parce qu’elle m’a dit que chaque fois qu’on couche avec les garçons on se sent malade, et on a envie de se gratter sur le vagin… », explique cette fille.

Eu égard à cela, les parents et les éducateurs sont appelés a bien éduquer les enfants, surtout les filles et de parler du sexe sans tabou aux seins de leurs écoles et famille.

Rachel Rugarabura, JRI

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