RDC : l’arrêt du processus électoral accentue de la mauvaise gouvernance dans les entités territoriales décentralisées

La non organisation des élections des bourgmestres et leurs adjoints, les maires des villes et leurs adjoints ainsi que les conseillers urbains en République démocratique du Congo a une incidence à la gouvernance locale dans les entités territoriales décentralisées à travers le pays, nous fait savoir Maurice Mirindi, membre du groupe thématique élection et bonne gouvernance du bureau de coordination de la société civile du Sud-Kivu lors d’une interview nous accordée ce mardi 8 octobre.

Pour Maître Maurice Mirindi, la non tenue de ces élections a des conséquences sur tous les plans, et particulièrement sur le plan de la gouvernance.

ETJ, Ecole Technique des Journalistes pour la formation des journalistes

Il parle par exemple au Sud-Kivu dans la ville de Bukavu où selon lui, il y a la mauvaise gestion dans les trois communes.

Il justifie cela par le fait que les animateurs de ces entités se considèrent comme des électrons libres, tout ça parce que la Commission électorale nationale indépendante (CENI) a arrêté le processus électoral, martèle Maurice Mirindi.

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« Il y a des conséquences sur tous les plans, sur le plan de la gouvernance. Il y a la mauvaise gestion dans presque toutes les communes, je prends le cas de la province du Sud-Kivu principalement la ville de Bukavu avec ses trois communes où les bourgmestres se considèrent actuellement comme des électrons libres et font ce qu’ils veulent. À la base de tout cela, c’est la non organisation des élections des bourgmestres et finir avec tout le processus on arriverait pas à ce niveau, » indique Me Maurice Mirindi.

Notre source indique que le bureau de coordination de la société civile du Sud-Kivu avait déjà saisi le président de la CENI pour cette fin, et ce dernier avait rassuré qu’il était déterminé également à pouvoir organisé ces élections, malheureusement regrette-t-il, rien n’est fait.

Il dit avoir constaté que la CENI a priorisé l’organisation des élections législatives nationales et provinciales à Masimanimba et Yakoma au détriment des scrutins locaux dont les candidatures avaient été déjà déposées.

« Le Bureau de coordination avait déjà saisi le président de la CENI pour cette fin, ce dernier avait rassuré qu’il était déterminé également à pouvoir organisé ces élections mais qu’il était bloqué par les fonds,(…) mais on a senti vraiment qu’il n’y avait pas volonté d’organiser ces élections en priorité parce qu’on a priorisé d’organiser les élections des entités de Masimanimba, Yakoma à Kwamouth où on avait pas encore organisé les élections présidence de la République, députation nationale et provinciale, » ajoute-t-il.

Par ailleurs, Maurice Mirindi estime que malgré cela, les conseillers communaux doivent travailler conformément aux attributions leurs reconnues par la loi pour mettre fin à la megestion dans les communes de Bukavu où certains bourgmestres sont sources des conflits dans leurs entités.

Juvénal MUTAKATO

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