Le 24 avril 1990, le Marechal Mobutu, alors président de la république du Zaïre annonce l’ouverture du pays à la démocratisation et valide le multipartisme. 28ans après, l’Union pour la démocratie et le progrès social « UDPS », fédération du Sud-Kivu ne trouve pas d’avancées considérables. Ce parti de l’opposition congolaise constate un ralenti dans le processus et croit en la tenue des élections pour changer l’image actuelle du pays.
« 28 ans après, nous avons autant des partis politiques alors qu’à l’époque nous n’avions qu’un parti unique le MPR, [Mouvement populaire pour la révolution, NDLR] mais grâce à la lutte d’Etienne Tshisekedi, aujourd’hui, nous avons la majorité et l’opposition. Donc il y a une force », a félicité, Dr Mbale Wakilongo, membre de la cellule de communication de l’UDPS Sud-Kivu, au cours d’une émission publique organisée par le journal JAMBORDC.INFO.
Cependant, déplore-t-il, autant de faiblesses sont à inscrire à l’actif du gouvernement jusqu’à ce jour.
« Les conséquences se font sentir partout. L’insécurité et la crise généralisées dans le pays comme ici en province, (…) il y des slogans « Tujikinge [protégeons-nous] » qui ne devrait pas se faire entendre si on avait respecté le processus. Les conflits armés, le non développement du pays, des marches de révolutions, des crises généralisées et tant d’autres, rien ne va au pays », regrette l’opposant.
Pour lui, la consolidation de la démocratie repose sur la réalisation des promesses tenues devant le peuple dont l’alternance démocratique à travers les élections.
« Nous devons aller vers les élections pour consolider le processus. En démocratie ce qui compte ne sont pas les élections, mais les promesses et les réalisations », renchérit-il.
Pour commémorer la journée nationale de la démocratisation de la RDC, l’Union pour le progrès et la Démocratie compte organiser une manifestation, mardi 24 avril 2018 à Kinshasa.
Materne Nsiku